Les élections au Togo
ont toujours été stressantes pour les populations, surtout avec un régime
cinquantenaire qui passe son temps à faire les choses de travers. Conscient du désamour
que le peuple togolais a pour lui, il met tout en place pour la mascarade, peu
importe les critiques qui pleuvent sur lui. L’essentiel, c’est de conserver le
pouvoir et priver le peuple de sa souveraineté.
Une élection à huis
clos, c’est vers cela que le régime de Faure Gnassingbé conduit les Togolais.
Déjà, les institutions de la République, notamment celles qui s’impliquent dans
l’organisation, la supervision et la proclamation des résultats des élections
au Togo sont toutes verrouillées. Elles sont aux bottes du régime qui les
manipule pour la « victoire » de son candidat vomi par tout le
peuple. Comme si cela ne suffisait pas, on refuse l’observation électorale aux
associations et mouvements crédibles qui peuvent, sur le terrain le jour du
vote, relever les insuffisances ou tout simplement les machinations orchestrées
par le RPT/UNIR pour une énième mascarade électorale. C’est le cas du Conseil
épiscopal Justice et Paix (CEJP) à qui on a refusé l’observation électorale
avec des arguties .
Déjà, certaines
institutions internationales n’enverront pas d’observateurs pour des raisons
que tout le monde sait. A part certaines institutions sous-régionales comme la
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) qui peuvent
observer cette élection présidentielle, avec d’autres associations fantoches
proches du régime dont on connaît le contenu des rapports qui seront rendus
publics au lendemain du 22 février 2020, on cherchera, en vain, des rapports
qui peuvent contredire ces documents préfabriqués dans le laboratoire du
régime. Dans un pays normal, personne ne comprendra pourquoi on devrait
demander à une organisation légalement installée, de dévoiler ses sources de
financement qui lui permettent de déployer un certain nombre d’observateurs sur
l’étendue du territoire. Il est curieux de constater qu’avec l’argument selon
lequel la position de l’Eglise catholique n’a jamais été en faveur du pouvoir,
PayadowaBoukpessi, ministre de l’Administration territoriale, de la
Décentralisation et des Collectivités locales prend levilain plaisir de refuser
de donner l’accréditation à cette organisation. C’est sûr qu’on veut cacher
quelque chose aux Togolais et à la communauté internationale. Sinon, rien ne
peut justifier cet état de chose.
En le faisant, le
régime est bien conscient du danger qu’il fait courir au Togo et au peuple.
C’est pourquoi depuis quelques mois, au lieu de parler de la transparence et de
la crédibilité des élections, ces émissaires se promènent dans les localités de
l’intérieur du pays pour sensibiliser les populations sur la non-violence et la
paix. De quoi a-t-il peur ? Le clan au pouvoir ne répondra rien. Mais en
réalité, le régime cinquantenaire sait qu’en organisant l’élection
présidentielle de 2020 dans les conditions actuelles décriées par toute la
classe politique de l’opposition, il crée une situation qui sera difficilement
gérable au lendemainde cette élection. D’ailleurs, il n’a que faire de cette
situation si elle se présente réellement après le 22 février, puisque l’armée qui
a l’habitude de faire le « sale boulot » est prête à rééditer
« l’exploit ».
Dans tous les cas, il
n’y a rien de nouveau sous le ciel togolais. Le RPT/UNIR n’a jamais gagné
d’élections au Togo, si ce ne sont des fraudes massives qu’il organise avec le soutien
des forces armées. L’élection présidentielle de 2020 n’échappe pas à la règle,
vu tout ce qui se passe depuis le début du processus jusqu’à cette veille de la
campagne électorale. Malheureusement, l’opposition qui devrait aborder cette
compétition avec une certaine sérénité, dans une dynamique unitaire, est
divisée, comme toujours. Une faille qu’utilise le régime vomi par tout le
peuple, notamment soncandidat Faure Gnassingbé qui ironise la guéguerre au sein
de l’opposition en déclarant qu’on ne met pas K.O celui qui est déjà à terre.
Parce que, comme l’ont déjà deviné les esprits avertis, dans l’entendement du
« Prince » et de sa clique, il n’y aura pas de deuxième tour. Que ce
soient les lois scélérates qu’il a fait voter à l’Assemblée nationale entérinées
par la Cour constitutionnelle, le verrouillage des institutions de la
République et le refus d’accorder d’accréditation aux organisations de la
société civile pour une observation impartiale de la présidentielle de 2020,
Faure Gnassingbé s’est donné un boulevard pour passer le 22 février prochain.
La finalité de tout ça, c’est de se déclarer vainqueur pour cette élection. Il
se cache en fait pour frauder la présidentielle.
Source :
Alternative
Source : TogoActu24.com