Le conseiller spécial du Prof. Aimé Gogué estime que les candidats de l’opposition et celui du pouvoir ne se battent pas en armes égales. A l’en croire, contrairement à ce que raconte le ministre Trimua sur les médias (sic), le parti UNIR et son candidat Faure Gnassingbé utilisent bel et bien les moyens de l’Etat pour battre campagne.
« Il y a tellement beaucoup de choses qui se passent en ce moment qui freine la campagne de l’opposition. Déjà, les forces ne sont pas égales. Parce que le parti présidentiel utilise les moyens de l’Etat. Ils utilisent les véhicules de l’administration tout en cachant les plaques. Et puis le président Faure Gnassingbé qui est candidat à cette élection, utilise l’hélicoptère de l’Etat. Il n’a pas loué un hélicoptère. Ensuite, lorsque le président sortant va dans une localité, c’est vécu comme une visite officielle du chef de l’Etat. On fait sortir les élèves, on fait sortir les chefs cantons, on les aligne pour accueillir le candidat comme président de la République. On les force à aller à la rencontre du candidat de UNIR et on leur distribue des tricots du parti UNIR », a dénoncé Dr Kampatib.
Et de poursuivre : « Le pire dans tout ça, c’est que le gouvernement n’a pas donné les 42 millions FCFA à chacun des candidats. Et pourtant, ils ont dit à toute la population que les candidats ont reçu l’argent de l’Etat. Mais jusqu’à présent, nous n’avons rien reçu. Pas un rond. Tous les candidats de l’opposition peuvent attester ».
Selon Dr Kampatib, après avoir contacté le Trésor Public pour en savoir davantage sur ce retard accusé, les responsables de cette Institution ont indiqué qu’ils n’ont reçu aucun ordre de la part du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales.
« Finalement, les responsables du Trésor ne répondent plus à nos appels, parce qu’ils ne savent pas quoi dire. Ils m’ont dit d’aller voir le ministre Boukpessi. Mais je leur avais dit non, parce que je ne suis pas en train de quémander l’Etat. Le gouvernement fait exprès de ne pas débloquer cet argent juste pour freiner la campagne des candidats de l’opposition. Ça c’est une entrave grave à la campagne. Et nous sommes en train de nous concerter. Si ça continue nous allons saisir le tribunal administratif », a-t-il annoncé.
Nous ne comptions pas sur cet argent…
Même s’ils n’ont pas encore perçu ce financement de l’Etat, les candidats de l’opposition sont sur le terrain. Ils se débrouillent avec les moyens du bord.
Pour Dr Kampatib, cette volonté des candidats de l’opposition de battre campagne avec leurs propres moyens doit servir de message aux Togolais qui pensent qu’ils vont aux élections juste pour rafler les millions de l’Etat.
« Il faut que les gens sachent véritablement ce que c’est qu’une campagne. En 2015, les gens avaient dit que nous avons reçu 72 millions FCFA. Cette année, c’est 42 millions FCFA. Et les gens continuent à dire que nous sommes allés aux élections à cause de ces millions-là. Je tiens à vous dire que la campagne de 2015 a coûté à ADDI une bagatelle de 200 millions FCFA. Nous avons fait les rapports financiers et cela se trouve à la Cour des Comptes. Donc une campagne électorale coûte chère. Nous ne comptions pas sur cet argent, mais c’est un dû. Ce n’est pas un cadeau du gouvernement. Qu’il donne ou qu’il ne donne pas cet argent, nous serons présents le 22 février », a conclu Dr Kampatib.
Suivez plutôt !
Godfrey Akpa-
Source : icilome.com