Je viens vous encourager à ne jamais perdre le goût de l’espoir et de l’avenir. Mon engagement politique est de vous le donner, surtout en ce moment de crise et de malaise. Les politiciens, majoritairement dilettantes, sont les émanations d’un sérail qui pense court et agit par nature contre le bien commun et l’esprit national. Ils ont développé l’esprit partisan à l’extrême et croient que c’est cela démocratie. Au Togo, Ils l’entretiennent depuis 30 ans avec des connivences, au point qu’il est devenu une caricature d’un univers usé jusqu’à la corde, qui ne produit que des violences et des régressions de toutes sortes.
Ma mission est de vous mettre en garde contre les déchirements, les exclusions sectaires, les tares et l’intégrisme qu’ils développent. Je suis donc le catalyseur pour un changement positif, la cohésion nationale et le renouveau. Contrairement à ces politiciens, je ne pars pas d’une analyse de rapports de force existants dans une société à plus de 80% d’analphabètes mais d’une vision de l’avenir pour laquelle je m’efforce d’inspirer des compréhensions et des énergies, sans la crainte d’être seul. Le défi pour notre société n’est pas de parvenir à la victoire d’un camp contre un autre. Mais la victoire contre l’ignorance, contre la pauvreté et contre la division.
Comment est-il possible qu’en ce temps d’aussi grandes avancées des moyens de communications, nous vivons encore dans l’aliénation et dans l’abêtissement ? Pourquoi tant de confusion, d’ignorance chez nos élites et d’ostracisme ? Alors, comment peut-on croire ou espérer que des gens, qui ne sont pas capables de réaliser l’unité et la paix dans leurs petits Etats, puissent y parvenir sur le plan continental, c’est-à-dire faire l’unité des 55 pays d’Afrique ? Avons-nous la mémoire trop courte pour ne pas nous rappeler ou tirer des enseignements de la lamentable banqueroute de la compagnie Air Afrique ou de l’illusion du NEPAD ? J’avais pourtant prévenu les uns et les autres.
Jeunes togolais, est-il possible que des gens, qui ne s’entendent pas dans leurs pays entre frères, puissent s’entendre avec leurs anciens colonisateurs, qu’ils continuent de vénérer, pour coopérer dans les intérêts des populations africaines ? La réponse est catégoriquement non. La mondialisation a été pour l’Afrique une douloureuse immolation et un nouvel holocauste comme l’esclavage. Ce ne sont plus les esclavagistes qui viennent acheter les esclaves en Afrique mais ce sont les jeunes africains eux-mêmes, qui s’aventurent pour aller périr dans la méditerranée ou devenir des esclaves dans les pays environnants ou pour se faire exploiter dans les pays européens, etc. Très peu y réussissent.
La mondialisation a donc permis de brader nos sociétés d’Etat, nos banques et de confier la gestion de nos biens et de nos ressources nationales à des étrangers. Nulle part, cette opération de prédation n’a permis le développement de nos pays ni apporter le bien-être à nos population. Elle a servi à organiser le pillage des ressources du travail humain, de nos patrimoines et à l’abrutissement de nos jeunes. Ceux, qui ont pris le contrôle de nos biens, n’ont pas initié ni réalisé des grands travaux d’infrastructures, de transports à grande vitesse, sinon entre les lieux d’exploitation des gisements miniers et les ports. Ils ont endetté nos pays mais n’ont pas réalisé de développement dans nos régions ni des centres de recherche, de gestion de l’eau et de l’énergie dans l’intérêt de nos populations et des générations futures.
Il est devenu urgent de soutenir un changement fondamental d’orientation politique, fondé sur une alliance pour le développement entre des Etats-nations souverains. C’est ce que le Président Donald TRUMP essaie de fonder mais en allant dans tous les sens à la fois. Jeunes togolais, je ne suis ni un utopiste, ni un rêveur et ni un fou. Je suis un esprit profond, rational, objectif et patriote. Les cancrelats vous disent que je suis un fou ou à la recherche de gains comme eux-mêmes et leurs parents avant eux. Je vous dis que nous devons refonder la CEDEAO, en récréant un esprit d’entente et de coopération novatrice qui se substituera à la logique actuelle de concurrence faussée, de priorité de courte terme et de règlement de nos conflits politiques sans se préoccuper de leurs causes.
Nous devons définir une conception nouvelle du monde, économique, sociale et culturelle. Il est capital de faire sauter le verrou financier, qui impose à tous et partout l’austérité sociale. C’est notre première et ardente obligation. C’est pour cette raison que le peuple anglais a voté pour le Brexit et la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne. C’est aussi le même instinct judicieux qui pousse le nouveau gouvernement italien pour mener la bataille contre l’Union Européenne sur la question de son budget. Jeunes togolais, votre choix est donc entre laisser continuer la dérive de la gouvernance actuelle avec des conséquences désastreuses pour votre avenir et pour notre pays ou de vouloir refonder au Togo et pour la CEDEAO ce que le Général Charles DE GAULLE appelait la cause de l’humanité mais qui doit être différent plus ou moins du Global New Deal conçu par le Président Roosevelt mais qui a avorté à cause de la politique du Président TRUMAN.
Par conséquent, ce n’est pas le moment de faire appel aux conseils des ultra-libéraux européens, qui portent le masque du socialisme. Ils n’ont pas réussi chez eux et ils sont dangereux pour des pays pauvres et endettés tel le Togo. Comme ils ont fait croire que Saddam HUSSEIN possédait des armes de destruction massive pour le tuer, ils n’ont rien à perdre pour faire croire que la dette du Togo n’est que de 70% de son PIB. Les affabulations ne sont que des nuages. Quand elles se dissipent alors apparaît la cruelle réalité. La dette du Togo est autour de 86% de son PIB officiel. Nous pouvons la ramener autour de 30% de son PIB réel si nous arrivons à rendre fongible 25% de nos capitaux morts. Mais ce n’est pas et ce ne sera pas grâce à l’austérité économique et sociale ni grâce à d’hypothétiques investisseurs privés.
Nous vivons un moment historique décisif, qui nous donne l’occasion de réussir ce qui n’a pas pu se faire auparavant. Le laisser passer pour mener le combat médiocre et d’arrière-garde que nous imposent les protagonistes de la crise actuelle serait suicidaire et hautement criminel. Sachez jeunes togolais que l’union d’un peuple ressemble à l’équilibre d’un homme qui marche. Elle se défait et se refait sans cesse. Le rassemblement du peuple togolais a été trahi après 30 ans. L’union du peuple togolais n’a pas duré plus de 10 ans. Mais nous devons aller de l’avant. Le combat politique actuel couvre plus d’ambitions personnelles et de vices que de vertus. Comme vous êtes le Togo de demain comme mes filles, je ne vous sacrifierai pas au mensonge pour des intérêts personnels. Je ne chéris que la vérité, la justice et la raison.
Jeunes togolais, n’acceptez pas que les protagonistes de cette nouvelle crise sacrifient notre dignité nationale, notre souveraineté et le prestige de notre patrie. Ils ne doivent pas en imposer à vos imaginations, à vos raisons et à vos consciences. Ce qu’ils font n’est pas bien. En les condamnant, soyez sans haine. Soyez fiers d’être des togolais. Méprisez le mensonge et la lâcheté. Sachez que la démocratie n’est pas le consensus. La démocratie, c’est le compromis. Le consensus ne produit que des moutons et des ratages répétés. Nous pouvons redresser le Togo. Il nous faudra beaucoup de bien pour vaincre le mal. Ne développez donc pas l’esprit partisan mais un esprit national. Pensez toujours aux intérêts du Togo et au bien-être des togolais avant vos intérêts personnels ou à ceux de vos partis. Alors Dieu sera votre sauveur et vous rétribuera abondamment. Qu’il vous inspire, vous guide et nous protège.
Fait à Aného le : 26 Novembre 2018
Nicolas LAWSON
Président du PRR
Source : www.icilome.com