Précomptes sur les salaires des enseignants : La CSET menace

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Atchou Atcha, Porte-parole de la Coordination

Encore de l’électricité dans le ciel des acteurs du secteur de l’éducation. En tout cas, c’est ce que laisse croire le courrier de la Coordination des syndicats des enseignants du Togo (CSET) envoyé au ministre des Enseignements primaire et secondaire et son collègue chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, exigeant le reversement sans conditions des précomptes effectués sur les salaires des enseignants grévistes.

L’un des accords entre le gouvernement et les syndicats des enseignants, qui a permis une accalmie dans le secteur, reste le reversement des précomptes prélevés sur les salaires. Mais au lieu de s’exécuter, le gouvernement use des subterfuges en demandant un certain nombre de documents aux enseignants concernés.

« Aujourd’hui, c’est avec surprise et étonnement que la CSET a constatée la circulaire datée du 4 avril 2017 adressée aux DRE sur les documents à fournir en vue du remboursement desdits précomptes à ceux qui estiment être abusivement ou injustement précomptés », indique la CSET dans sa lettre.

Une mesure que Atchou Atcha et ses camarades jugent « arbitraire » et qui n’est pas de « nature à pérenniser le calme tant souhaité ». « Le décret 91-167 du 31 mars 1991 décrit tout le mécanisme lié aux précomptes. Et lorsque la CSET constate les précomptes effectués, elle ne peut que les qualifier tous d’arbitraire », poursuit la correspondance.

D’ailleurs à en croire la coordination, les enseignants, soucieux de l’avenir des enfants et du travail bien fait, acceptent de reprendre les cours qui ont été sautés. Mais ils exigent que les précomptes soient d’abord reversés. Une bonne volonté qui amène la CSET à demander au gouvernement de reverser les précomptes « purement et simplement, sans condition aucune à la fin du mois d’avril 2017 ».

« Aussi, voudrait-elle informer que ces cours sautés le resteront jusqu’à satisfaction ; les évaluations du deuxième semestre et du troisième trimestre seront boycottées », menace la coordination.

La CSET espère donc que la raison et l’intérêt supérieur du système éducatif (déjà à l’agonie) prévaudront chez le gouvernement pour une sortie de crise.

I.K

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