« Les communautés Agoè-Nyivé, Bè et Aflao face aux défis du développement local », c’est autour de ce thème que se sont déroulées les festivités de DUNENYO ZA qui réunit, chaque année depuis 2017, les communautés Bè, Aflao et Agoè-Nyivé. Ce samedi, c’était l’apothéose de cette fête dans le Grand Lomé.
Ce qui a marqué cette apothéose, c’est la présence des membres du gouvernement, de la présidente de l’Assemblée nationale, des leaders des partis de l’opposition et même de l’ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Pascal Bodjona. Ce qui fait dire à nombre d’observateurs qu’il n’y a que cette fête qui réunit les fils et filles de tout bord dans le pays.
Et c’est une occasion saisie par les organisateurs pour lancer un appel aux politiques. « Notre souhait est que nous pussions ensemble, avec tous, gouvernement, partis politiques, société civile et tous les Togolais, semer à partir de ce rassemblement des graines de tolérance, du pardon afin de cueillir dans les jours à venir les fruits de la vraie paix qui conditionne le développement de notre pays. Nos communautés aspirent à la paix et à la tranquillité. Lomé étant la vitrine du Togo, lorsque la paix y est menacée, c’est donc tout le Togo qui connaîtra des lendemains hypothétiques et incertains. C’est la préoccupation que nous remettons entre les mains du Premier ministre, pour qu’il puisse le traduire en réalité auprès de monsieur le Président de la République. Lomé dans la paix, c’est tout le Togo dans la paix. Nos divinités sont là et en leur confiant notre pays, nous connaîtrons des lendemains meilleurs », a déclaré le Président du Conseil fédéral de Dunenyo Za, Emile Elom Dadzie.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Koffi Akpagana, un natif de Bè, DUNENYO ZA va au-delà d’une simple fête traditionnelle, elle permet de revisiter le passé. « La pertinence de la fête Dunenyo Za n’est plus à démontrer. Au-delà de sa dimension festive et circonstancielle, elle nous permet de revisiter notre passé toujours présent, d’instaurer ensemble notre patrimoine culturel si riche, si fécond et si vivant », a-t-il indiqué.
Pour le roi Agokoli IV, Président des chefs traditionnels du Togo, il faut que les communautés Bè, Agoè-Nyivé et Aflao, celles de l’intérieur du pays et de la diaspora apprennent les langues locales à leurs enfants, histoire de ne pas laisser ces communautés disparaître.
La présence du pouvoir et de l’opposition, à en croire nombre de personnes, montre que cette fête peut rassembler et permettre un dialogue entre les politiques.
I.K
Source : www.icilome.com