Les ministres Gilbert Bawara de la Fonction publique et Dodzi Kokoroko des Enseignements primaire et secondaire ont mis leurs menaces à exécution. Suite au mouvement de grève observés par les enseignants les 24 et 25 mars derniers, grève quia été reconduite pour 72 heures, 137 enseignants grévistes ont été exclus du cadre des fonctionnaires de l’enseignement.
« Les agents ci-après désignés, en service au ministère des enseignements primaires, secondaires, technique et de l’artisanat, sont relevés du cadre des fonctionnaires de l’enseignement, pour agissements et comportements répétitifs incompatibles avec les aptitudes et exigences attachés au métier d’enseignant et mis à la disposition du ministère chargé de la fonction publique », précise un arrêté du ministre de la Fonction publique, du Tavail et du Dialogue social.
Selon Gilbert Bawara, ces exclusions concernent pour l’essentiel, des « agents qui se sont illustrés de façon répétitive dans des agissements contraires aux exigences d’enseignants en s’obstinant à créer et à entretenir dans ce secteur crucial de la vie nationale qu’est l’éducation, des tensions et perturbations ».
« Ce, malgré les informations du gouvernement quant au défaut d’existence légale et de représentativité du Syndicat des Enseignants du Togo (SET) », poursuit le ministre. Les enseignants sont aussi accusés « de continuer à faire montre d’une attitude de défiance envers l’autorité de l’Etat ».
Malgré cette mesure qui risque de faire couler de l’encre, le ministre se dit disponible et ouvert au dialogue. «Le gouvernement continuera sans relâche à agir pour répondre progressivement et durablement aux défis de ce secteur et aux préoccupations des acteurs dont les enseignants qui s’y dévouent admirablement », conclut-il.
Certains enseignants dénoncent une injustice sociale, car ces sanctions ne concerneraient, selon eux, que les délégués préfectoraux qui signé le mot d’ordre de grève. Ils estiment que ce sont des milliers d’enseignants qui ont observé la grève sur l’ensemble du territoire. Mais le ministre ne pouvant se permettre de les renvoyer tous, a jeté son fiel sur les délégués préfectoraux. « Ces ministres sont en train de mettre le feu aux poudres. Ils veulent détruire le pays et saboter son système éducatif », s’est emporté un enseignant.
La méthode forte optée par Gilbert Bawara et Dodzi Kokoroko est loin de ramener l’accalmie dans le secteur de l’éducation. Le fait que les mouvements de grèveaient été largement suivis, malgré les menaces et intimidations des deux ministres devraient interpeller les deux ministres à revoir leur copie.
J.D.
Source : Liberté Togo / libertetogo.info
Source : 27Avril.com