Alors que la communauté internationale est divisée quant à l’attitude à adopter vis-à-vis de la crise vénézuélienne, sur le continent africain le Maroc a exprimé ce mardi son soutien au président auto-proclamé Juan Guaido. Ce dernier s’est entretenu par téléphone avec le ministre marocain des Affaires étrangères. Un rapprochement entre Rabat et Caracas qui mettrait fin à 37 ans de rupture des relations diplomatiques, depuis la reconnaissance en 1982 de la République saharaouie du Front polisario par Hugo Chavez.
Un réchauffement diplomatique pour une politique gagnant-gagnant, commente à RFI un observateur de la diplomatie marocaine. Selon l’entourage du responsable vénézuélien, Juan Guaido pourrait reconsidérer sa reconnaissance de la RASD sous son gouvernement intérimaire, raison principale des relations atones entretenues entre les deux pays depuis plusieurs décennies. Guaido se dit favorable au règlement du différend dans le cadre onusien et a érigé en priorité le rétablissement des relations bilatérales avec le Maroc, rompues depuis 37 ans.
Pour le royaume chérifien, dépendant à 90% des importations énergétiques, s’adjoindre les faveurs de ce poids lourd pétrolier latino-américain représente une prise de taille dans l’échiquier diplomatique qui l’oppose à son rival algérien, traditionnel allié d’Hugo Chavez et de son successeur Nicolas Maduro.
Le Maroc qui, fraîchement de retour au sein de l’Union africaine, a accepté de siéger aux côtés de la RASD, espère ainsi faire pencher la balance de se sa sphère d’influence sur la question à l’échelle du continent en l’absence, pour l’heure, d’une position unanime de l’organisation panafricaine sur la crise vénézuélienne.
Source : www.cameroonweb.com