Pour avoir couvert l’arrestation d’Agbéyomé Kodjo, le journaliste Aristo toujours détenu au SCRIC

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Les hommes en uniforme n’ont pas seulement défoncé les portes, tiré les grenades lacrymogènes et bastonné les gens dans le domicile d’Agbéyomé Kodjo ce matin. Ils ont également pris pour cible les journalistes qui étaient sur le terrain pour couvrir ces événements.

Visiblement, l’arsenal de guerre déployé ce matin dans le quartier Nukafu n’a pas aimé la présence des journalistes. A un moment donné, les éléments venus pour arrêter Agbéyomé Kodjo ont intimé l’ordre aux journalistes de quitter les lieux, après avoir tiré des grenades lacrymogènes sur le groupe des hommes des médias. Le temps pour les confrères de prendre leur moto et de s’en aller, les hommes en uniforme les rattrapent.

« Qu’est-ce que vous faites ici ? », demande un gendarme aux journalistes. « Vous nous avez demandé de quitter les lieux, c’est ce que nous faisons », a répondu un confrère. A peine ce dernier a fini ses mots qu’il entend d’un ton grave : « Embarquez-les avec leur moto ! ».

Dans la foulée, notre confrère Aristo Tesko de la Rédaction Togo Actualités a été embarqué avec sa moto. La moto de la consœur Faré-Kpadja Sherifa a aussi été embarquée. « Si c’est que tu n’es pas une femme, on allait t’embarquer aussi. Mais je te fais grâce », lui a lancé au visage l’un des éléments.

Depuis le matin, Aristo Tesko se trouve dans les locaux du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale. Sa seule faute, c’est d’avoir tout simplement voulu faire son travail.

Nous y reviendrons.-

Source : icilome.com