Il a été rapporté par la Ligue Togolaise des Droits des Etudiants (LTDE) que le président de l’Université de Lomé aurait expulsé des journalistes de l’enceinte du campus universitaire, les empêchant ainsi de faire leur travail. Les réactions ne se sont pas fait attendre. Alors, Prof Dodzi Komla Kokoroko a réagi à travers un communiqué dont voici la teneur.
COMMUNIQUE DE L’UNIVERSITÉ DE LOME
Dans un communiqué daté du 4 octobre 2017 et signé par M. Daniel AGBESSIME, secrétaire administratif, la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE) fait état de l’expulsion du campus de Lomé, de deux journalistes françaises de la chaine de télévision européenne ARTE, accompagnées du journaliste togolais Idelphonse AKPAKI.
Selon le communiqué, ces derniers seraient venus à l’Université de Lomé « pour interroger les étudiants sur leurs problèmes, sur comment ils envisagent la rentrée universitaire prochaine et leurs attentes vis-à-vis des autorités ».
Ce communiqué de la LTDE appelle les observations ci-après.
De manière constante, l’exercice de la liberté de presse dans le domaine universitaire obéit aux règles en vigueur. En effet, en dehors des étudiants régulièrement inscrits, du personnel administratif, technique et enseignant, l’accès de toute autre personne étrangère au domaine universitaire doit être formellement autorisé par son Président, conformément à son pouvoir de police administrative.
Plus spécifiquement, le code de la presse exige de tout professionnel des médias désireux de couvrir un événement ou d’effectuer un reportage médiatique d’obtenir, entre autres, une autorisation ou du moins d’en informer l’autorité compétente. En l’espèce, les journalistes en question n’ont guère pris soin de prévenir les autorités universitaires de leur reportage. Faute d’avoir accompli cette formalité préalable qui relève par ailleurs de l’éthique de la profession de journaliste, la présidence est fondée à s’interroger sur la réalisation d’un reportage télévisuel sur le campus de Lomé, fût-il d’un média international.
Il est désormais temps que les décisions prises par le Président de l’Université de Lomé es-qualité, soient analysées sous le prisme de la réglementation universitaire applicable à tous. C’est à ce sens élevé de la légalité et de la responsabilité que j’appelle les dirigeants de la LTDE, en lieu et place des attaques personnelles inacceptables.
Le Président de l’Université de Lomé
Pr Dodzi Komla KOKOROKO
Ci-joint le communiqué de la LTDE :
COMMUNIQUÉ:
QUAND LE PROF. KOKOROKO SOMME LES JOURNALISTES FRANÇAIS DE QUITTER IMMÉDIATEMENT L’UNIVERSITÉ
Ce samedi 30 septembre 2017, deux journalistes françaises de la chaine de télé ARTE, accompagné du journaliste Togolais Idelphonse AKPAKI étaient venu à l’Université de Lomé pour interroger les étudiants sur leurs problèmes,sur comment ils envisagent la rentrée universitaire prochaine et leurs attentes vis à vis des autorités.
Alors qu’ils étaient en plein tournage, le chef des vigiles AFANOU Kossi a ordonné aux journalistes de supprimer toutes les images prises et de quitter immédiatement le campus.
Face à cette situation, les journalistes ont demandé à discuter avec le Président de l’Université.Une fois au téléphone, le Prof KOKOROKO a confirmé la décision du Sieur AFANOU KOSSI et a laisser entendre que celle-ci n’était pas discutable.
Cette attitude autocratique et arbitraire du Prof KOKOROKO et de ses vigiles met une fois encore en évidence le désir de ce dernier de violer en permanence et de ne point respecter la Constitution, les lois et règlements qui consacrent les libertés d’expression, de la presse et de manifestation.
La Ligue Togolaise des Droits des Étudiants (LTDE) condamne cette violation flagrante de la liberté de presse et d’expression et prend à témoin l’opinion national et internationale des diverses exactions et dérives du Prof.KOKOROKO depuis son entrée en fonction.
La LTDE invite, par la même occasion les organisations internationale et les organisations de défense des droits de l’homme à surveiller de très prêt ce Monsieur et user de tous les moyens nécessaires pour faire cesser toutes les violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales sur le campus.
Fait à Lomé, le 04 octobre 2017
Le secrétaire administratif,
Daniel AGBESSIMÉ
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