Plus de 5 millions d’enfants entrain de mourir au Yemen

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Saoudiens pro gouvernement et Iraniens alliés des rebelles houthis, se livrent au Moyen-Orient à un affrontement sans merci. Alors que les efforts diplomatiques restent vains, le pays s’enlise dans un chaos militaire et un désastre humanitaire.

Une mèche enflammée sur un baril de pétrole. Voilà à quoi fait penser aujourd’hui le Yémen, un pays vaste comme la France et peuplé de 28 millions d’habitants, niché dans le coin sud-ouest de la péninsule Arabique, entre la mer Rouge et l’océan Indien.

Partie durant l’Antiquité du royaume de Saba, le Yémen a depuis longtemps oublié son surnom d’Arabie heureuse. Depuis plus d’un demi-siècle, ce pays est le théâtre de convulsions politiques de plus en plus sanglantes. Et, désormais, d’une famine d’une ampleur sans précédent.

Le cauchemar commence en 2014 quand se déclenche une véritable guerre, après que les houthis (des chiites soutenus par l’Iran et le Hezbollah libanais) s’emparent d’une large fraction du territoire, dont la capitale Sanaa. Replié à Aden, le gouvernement appelle à la rescousse une coalition de pays arabes voisins conduite par l’Arabie saoudite.

«Des bébés étaient trop faibles pour pleurer»

« Au Yémen, Saoudiens et Iraniens se livrent à une guerre par procuration », analyse l’universitaire Lara Al Raisi, auteur d’un livre* décrivant l’antagonisme entre le royaume sunnite arabe et la République islamique perse, berceau du chiisme. Leur rivalité et l’effondrement des structures étatiques ont favorisé l’expansion des groupes islamistes, dont Al-Qaïda, bien implanté au Yémen.

« En intervenant, l’Arabie saoudite pensait régler le problème en quelques mois, mais elle s’est enlisée dans une guerre dont on ne voit plus comment elle va sortir », relève Lara Al Raisi.

Par Philippe Martinat
Le 20 septembre 2018 à 21h43
Une mèche enflammée sur un baril de pétrole. Voilà à quoi fait penser aujourd’hui le Yémen, un pays vaste comme la France et peuplé de 28 millions d’habitants, niché dans le coin sud-ouest de la péninsule Arabique, entre la mer Rouge et l’océan Indien.

Partie durant l’Antiquité du royaume de Saba, le Yémen a depuis longtemps oublié son surnom d’Arabie heureuse. Depuis plus d’un demi-siècle, ce pays est le théâtre de convulsions politiques de plus en plus sanglantes. Et, désormais, d’une famine d’une ampleur sans précédent.

Le cauchemar commence en 2014 quand se déclenche une véritable guerre, après que les houthis (des chiites soutenus par l’Iran et le Hezbollah libanais) s’emparent d’une large fraction du territoire, dont la capitale Sanaa. Replié à Aden, le gouvernement appelle à la rescousse une coalition de pays arabes voisins conduite par l’Arabie saoudite.

Bombardements, famine et rivalités… Tout comprendre à la guerre au Yémen
«Des bébés étaient trop faibles pour pleurer»
« Au Yémen, Saoudiens et Iraniens se livrent à une guerre par procuration », analyse l’universitaire Lara Al Raisi, auteur d’un livre* décrivant l’antagonisme entre le royaume sunnite arabe et la République islamique perse, berceau du chiisme. Leur rivalité et l’effondrement des structures étatiques ont favorisé l’expansion des groupes islamistes, dont Al-Qaïda, bien implanté au Yémen.

« En intervenant, l’Arabie saoudite pensait régler le problème en quelques mois, mais elle s’est enlisée dans une guerre dont on ne voit plus comment elle va sortir », relève Lara Al Raisi.

Bombardements, famine et rivalités… Tout comprendre à la guerre au Yémen
Les bombardements aériens ne suffisent pas à venir à bout des rebelles dissimulés dans la population, d’où une succession de bavures. Affaiblis, les houthis n’hésitent pas à enrôler des enfants et à truffer le terrain de mines. Le conflit a déjà fait 10 000 morts.

Selon l’ONG Save the Children, plus de cinq millions d’enfants sont en train de mourir de famine ! « Dans un hôpital que j’ai visité dans le nord du Yémen, les bébés étaient trop faibles pour pleurer », a déclaré Helle Thorning-Schmidt, directrice générale de l’ONG.

Source : www.cameroonweb.com