Plus de trois cent soixante (360) volontaires nationaux arrivés au terme de leur mandat sont actuellement en chômage. C’est ce qui ressort d’une conférence de presse organisée ce 21 février à Lomé par ces volontaires issus des deux premières vagues. Une rencontre disent-ils motivé par « l’absence d’une politique claire d’insertion des volontaires ». Ainsi, ces volontaires veulent-ils à travers cette rencontre avec les professionnels des médias attirer l’attention du chef de l’Etat sur leur situation et implorer sa clémence.
Ces volontaires nationaux en chômage portent en réalité trois principales doléances. Ils souhaitent que des mesures exceptionnelles soient prises à leur endroit comme l’indique le conseil des ministres du 26 octobre 2016. Ils demandent également à l’Etat de trouver un mécanisme d’insertion claire des volontaires en fin de mission et souhaitent aussi qu’un concours de recrutement soit organisé à l’endroit de tous les volontaires comme ce fut le cas en 2013 pour les enseignants volontaires.
Si rien n’est fait, ce sont des milliers de volontaires qui se retrouveront dans les rues d’ici peu, raison pour laquelle, ces ainés volontaires en appellent à l’indulgence du Président de la République. « Face à cette situation, nous attirons l’attention du Président de la République sur le fait que trois cent soixante (360) jeunes volontaires nationaux qui ont servi le pays pendant cinq (5) ans sont actuellement à la maison. En avril prochain, plus de quatre cent (400) jeunes de la 3ème vague seront en fin de mandat et en juin plus de cinq cent (500) de la 4ème vague le seront aussi », lit-on dans la déclaration sanctionnant la conférence de presse.
« Le gros du contingent des volontaires nationaux se retrouve dans l’administration publique qui est en train de mettre ces jeunes avec cinq années d’expérience au chômage. Certaines ONG ont aussi mis leurs volontaires à la maison argumentant qu’elles n’ont pas de moyens. Et pourtant pendant cinq années, elles ont eu gratuitement une main d’œuvre qualifiée de volontaires », poursuit la déclaration.
A en croire ces jeunes volontaires, des démarches ont été faites à l’endroit des autorités, sans suite entre autre une rencontre avec la ministre du développement à la base le 7 Décembre dernier en marge de la journée des volontaires.
Crée en Février 2011, le Programme de Volontariat National au Togo (PROVONAT) devenu en 2015 l’Agence Nationale de Volontariat au Togo (ANVT) a mobilisé plus de onze mille jeunes (11000) primo-demandeurs d’emplois pour des missions d’intérêts général dans l’administration publique, au sein des collectivités locales, Ong, organismes internationaux et confessions religieuses. Il s’agit pour ces jeunes d’acquérir une expérience professionnelle, en vue d’un emploi stable et surtout d’améliorer leur employabilité. Le volontaire national signe donc un contrat de volontariat d’un an renouvelable quatre (4) fois soit au plus cinq (5) ans selon la loi sur le volontariat au Togo.
Hélène Doubidji
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