Pendant que Lomé et d’autres villes du Togo connaissent une mobilisation record pour le départ de Faure Gnassingbé, un peu plus au Nord du pays, notamment à Sokodé et Mango, la chasse à l’homme se poursuit.
Les manifestations publiques pacifiques sont interdites à Sokodé, Bafilo et Mango. Ces trois villes sont assiégées par des militaires qui pourchassent les populations jusqu’à leurs derniers retranchements.
A Mango ce jeudi, deux personnes ont été arrêtées. A Sokodé, les bastonnades ont continué, empêchant ainsi les gens de sortir de chez eux, par peur d’être la cible des militaires qui n’épargnent pas les bébés. « Il y a dans un quartier à Kouaworo (Ndlr, Sokodé), on a tabassé un enfant de trois mois. Tout le monde a fui vers la brousse », a indiqué le député Ouro-Akpo Tchagnao, natif de la région.
Pour ce député, membre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), et donc de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, le régime de Faure Gnassingbé est en train d’exécuter sa décision « de transformer la ville de Sokodé en un champ de maïs ».
On annonce donc plus de 200 personnes qui ont franchi la frontière entre le Togo et le Ghana hier, au niveau de Sokodé et Mango. Ces personnes vont s’ajouter aux 600 autres qui ont fui les atrocités des militaires depuis le mois d’août dernier.
I.K
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