Il est célébré chaque 12 août, la journée internationale de la Jeunesse. Cette année, « l’engagement des jeunes pour une action mondiale » a été le thème retenu pour mettre en évidence la manière dont l’engagement des jeunes aux niveaux local, national et mondial enrichit les institutions et les processus nationaux et multilatéraux. Mais que représente la jeunesse dans la politique de Gnassingbé Faure du Togo ? A l’occasion de cette journée, ce régime toxique pour la majorité des Togolais a réchauffé ses sigles pour tenter de ripoliner sa façade pourtant bien connue. Pour cette année 2020, il a été flanqué au visage des incrédules que 14,93 milliards FCFA ont été investis dans la jeunesse togolaise à travers le fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ), le fonds national de la finance incisive (FNFI), le projet national de promotion de l’entrepreneuriat rural (PNPER), ou encore le mécanisme incitatif de financement agricole basé sur le partage du risque (MIFA).
Lorsqu’on avance que les différents mécanismes mis en place par le gouvernement pour accompagner les jeunes sont évalués à plus de 148,21 milliards FCFA dont 14,93 milliards pour cette année, où sont alors les résultats ? La majorité des jeunes togolais vit du système D. Les mécanismes dont on parle ne sont que des sigles ronflants destinés à clochardiser une partie de ces jeunes pendant les campagnes électorales. Le peu d’opportunités qui s’offre, est l’objet de clientélisme, de népotisme, de favoritisme.
Le plus grand intérêt de Gnassingbé Faure pour les jeunes reste dans la belle littérature accouchée sur les différents programmes de campagne depuis 2005. La jeunesse n’est guère sa priorité. Rien que pour la conservation du pouvoir, il continue de s’entourer des vieux barons du RPT de son géniteur Eyadèma.
La jeunesse n’est guère sa priorité puisqu’il soutient par son silence des vieux admis à la retraite dans l’administration et qui refusent de partir. S’il n’y a rien à faire pour la jeunesse tout comme la majorité des Togolais, il ferait mieux de se taire. Les acronymes du genre FAIEJ, FNFI, PNPER, MIFA tutu quanti ont fait leur preuve d’inefficacité.
Ces acronymes ont plutôt contribué à enrichir davantage la minorité pilleuse. Et cette minorité nuisible n’en demandait pas mieux à travers la grande opacité qui caractérise le fonctionnement des sigles alignés.
Honoré Adontui
Source : Le Correcteur
Source : 27Avril.com