Dans la localité d’Inoï, selon les habitants, un glissement de terrain inédit a ravagé plusieurs maisons. Une famille entière a été décimée. Un des enfants, Nicolas Mutamaina, est totalement abattu.
« J’étais à Nairobi. On m’a appelé pour m’annoncer que ma mère, mon père, mes jeunes frères et sœurs étaient morts. Je suis très choqué. Je n’ai rien pour atténuer ma douleur. Ils étaient mes soutiens de tous les jours. J’ai encore un frère et une sœur. Ils sont tout ce qui me reste. »
La plupart des familles touchées vivaient dans des zones à risque, près de rivières ou à flanc de colline. Pour Samuel Mwangi, de l’équipe logistique du comté de Muranga, il est temps de clarifier la situation foncière.
« Nous, les Africains, avons des problèmes de terre. Il n’y a pas eu de loi pour préciser les constructions. Avec l’augmentation de la densité de population, les gens s’installent où ils peuvent. Donc, il y a un vrai besoin de régulation. Car on ne veut plus voir de désastre de cette ampleur. »
D’autant que lors de crises de ce genre, la politique se mêle souvent à l’humanitaire comme l’explique Gitonga Mugambi, directeur régional de la Croix-Rouge. « La difficulté avec le gouvernement, c’est la bureaucratie. Il y a trop de lourdeur et ça peut prendre une semaine avant que l’aide n’arrive. Souvent, la situation se politise. Les élus sélectionnent les bénéficiaires ou veulent qu’on soutienne leurs proches. Et on finit par aider des gens qui n’ont pas été touchés. »
Selon la Croix-Rouge, le gouvernement devrait plutôt s’atteler à construire des infrastructures promises depuis des années, comme des barrages, pour limiter l’impact de telles catastrophes.
Source : www.cameroonweb.com