‘Nous resterons mobilisés jusqu’à ce nous obtentions ce que le peuple souhaite, l’alternance’, a déclaré mercredi la coalition de l’opposition pour expliquer les nouvelles manifestations organisées aujourd’hui ainsi que les 1er et 3 février.
Deux remarques s’imposent d’emblée. L’alternance ne se décrète pas ; elle est l’aboutissement d’un processus électoral. Ensuite, l’opposition ne cesse de parler ‘au nom du peuple’. C’est justement au peuple de se prononcer lors d’élections et non à des partis politiques.
N’en déplaise aux opposants, la participation est de moins en moins fournie lors des rassemblements. Les cortèges rassemblent quelques milliers de marcheurs tout au plus. Il est vrai qu’après des mois de crise politique et de dizaines de manifestations, même les plus virulents à l’égard du pouvoir se rendent compte que la stratégie de l’opposition n’est pas forcément la bonne. Il y a quelque chose qui cloche.
Le gouvernement a proposé il y a deux mois un dialogue destiné à mettre sur la table les questions relatives à la limitation du mandat présidentiel. Le texte a déjà été adopté par les députés de la majorité.
A ce jour, les opposants n’ont pas montré de signes concrets d’un volonté de s’engager dans cette voie. Certes, ils ont maintes fois répété qu’ils étaient en faveur de discussions, mais en même temps ils avancent tellement de préalables que l’on est en droit de se demander si ce projet les intéresse.
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