Parfire Adagbé, jeune homme de 33 ans, originaire du Bénin, fait de la pêche sur la lagune de Bè, son gagne-pain. Ce métier, impliquant le lieu (Lagune de Bè), pour lequel on découvre peu de passionné parmi les jeunes Togolais, traduit une générosité commune à l’égard de ces pêcheurs majoritairement béninois au Togo. Le jeune pêcheur relate comment il gagne sa vie et les difficultés liés à son métier.
« C’est tout ce que nous savons faire dans la vie. Que ça soit un lac, une lagune, un fleuve et même la mer méditerranée, nous y pratiquons la pêche. C’est ce que nos parents nous ont laissé comme héritage. Ici au Togo, le domaine ne connait pas assez d’engouement de la part des citoyens. Mais de là où ne venons, on peut t’envoûter si on voit que tu t’en sors bien », a déclaré Parfire Adagbé.
Loin d’être un travail moins compliqué, la pêche sur la lagune de Bè est perçue comme un travail réservé à des personnes qui ont moins d’ambitions dans la vie. Parfire n’est pas de cet avis.
« Ce n’est pas le genre de métier qu’on exerce pour obtenir un gain mensuel. Toutefois, si je parviens à réaliser ne serait-ce-que trois (3) à cinq (5) mille FCFA de vente par jour, je n’ai rien à envier à un agent commercial ou à ceux qui vont en mer. Je gère ma petite famille avec », a-t-il affirmé.
Selon le jeune pêcheur, les difficultés liés à ce métier sont diverses, et chaque difficulté avec sa particularité. Ce sont notamment le raccordement des filets qui peut prendre toute une journée des fois, l’entretien de la barque, les saisons, les maladies et autres. Mais son crédo, c’est la détermination.
« La pêche sur cette lagune est moins fructueuse en pleine journée à certaines périodes comme : les temps de pluie, l’harmattan qui, Dieu merci, ne sévit pas trop cette année. Nous passons même, à l’occasion, des nuits sur la lagune jusqu’au petit matin à la quête de poisson. Et Les maux liés à mon travail ne sont pas faciles à traiter. La détermination demeure la seule arme dont dispose tout pêcheur dans ce domaine », a-t-il confié.
Pour lui, du moment où cette activité permet de nourrir sa petite famille, il est clair qu’il ne se laissera pas au découragement.
Nicolas
Source : www.icilome.com