En marge du sommet de l’UE-UA à Abidjan les 29 et 30 novembre derniers, Faure Gnassingbé, président en exercice de la CEDEAO s’est entretenu avec Ali Bongo, Dénis Sassou N’Guesso et Paul Kagamé.
Parlant de ce denier, qui prendra la tête de l’Union Africaine fin janvier prochain, plusieurs sources font état de ce que le Prince togolais nourrit l’espoir que l’arrivée de son ami à la tête de l’Institution panafricaine lui permettra de reprendre la main dans la crise politique qui ébranle son régime depuis plusieurs mois.
Faure Gnassingbé et son ami Alpha Condé s’activent non seulement pour tourner l’opposition en bourrique sur les questions de préalables qui trainent depuis, mais aussi torpiller la médiation de la CEDEAO pour permettre à l’Union africaine de garder la main sur le dossier. Ce dilatoire permettra de faire du statu quo le temps que Paul Kagamé prenne la relève à la tête de l’Union africaine.
Dans l’entourage de Faure Gnassingbé, la prochaine présidence de Paul Kagamé est perçue comme un espoir pour le régime. Mais les choses risquent de ne pas se passer comme le régime de Lomé l’imagine. Les chefs d’Etat de la CEDEAO qui craignent que la situation politique délétère au Togo ne déstabilise la sous-région, ne vont pas laisser le dossier togolais dans les mains d’un chef d’Etat de l’Afrique centrale. On a vu au Zimbabwé le rôle défigurant joué par l’Union Africaine dans la révolution de Palais qui a emporté Robert Mugabé. C’est la SADC qui s’est en priorité investie dans le dossier par un sommet extraordinaire.
La crise togolaise sera l’apanage de la CEDEAO avant l’Union africaine. Il revient aussi à l’opposition de se préparer à de pareilles éventualités qui pourraient peser sur la suite à donner à la médiation dans le dossier togolais.
Source : www.icilome.com