Pasteur Edoh Komi fustige la décision du gouvernement de confier le Grand Lomé à des personnalités nommées

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Pasteur Edoh Komi fustige la décision du gouvernement de confier le Grand Lomé à des personnalités nommées

On le sait déjà, certains maires ne pourront pas exercer leurs prérogatives. Ainsi en a décidé le gouvernement. Une décision qui suscite déjà des réactions dont celle du Mouvement Martin Luther King (MMLK) du Pasteur Edoh Komi, maire adjoint dans la commune du Golfe 2.

LES MAIRES ET LEURS ADJOINTS DÉPOUILLÉS DE LEURS ATTRIBUTIONS PRINCIPALES DANS UN PAYS ATYPIQUE

TOGO, PAYS DE TOUTES LES INCONGRUITÉS ET ABSURDITÉS

Le MMLK lance un appel à l’opposition et à la société civile pour une concertation d’urgence

Le gouvernement fait des maires des cobayes et des spectateurs , la décentralisation en péril.

Le Mouvement Martin Luther King interpelle les partenaires du Togo

L’organisation des collectivités locales à travers la décentralisation au Togo a du plomb dans l’aile . C’est désormais un Secret de polichinelle avec l’agenda caché du pouvoir dévoilé. Pour preuve ,le Grand Lomé avec ses 13 communes est finalement placé sous l’autorité du district autonome Grand Lomé. Ce dernier est chargé des attributions telles que l’assainissement, de l’aménagement , la gestion des marchés et des hôtels et autres , ce qui relevait de la compétence du conseil municipal selon la loi Numero 2007/011 du 13 mars 2007, modifiée par la loi numero 2018/003 du 31 Janvier 2018 en son article 82  » la construction et la gestion des marchés et abattoirs locaux relève de la compétence propre des maires « .
En vidant les communes de leurs substances vitales , de quoi vont elles survivre ?

Le District autonome du Grand Lomé sera dirigé par un gouverneur nommé par le Président de la République et l’on comprend déjà le cynisme d’une telle décision qui met hautement et hiérarchiquement les nommés au dessus des élus. Cette décision qui n’est motivée que pour étouffer et embrigader les maires de l’opposition et ceux qui ont des voix dissonantes .

Longtemps attendues et souvent exigées par les partenaires en développement, les élections locales ont eu lieu le 30 juin 2019 . Mais déjà nous avons l’impression que les dirigeants regrettent de les avoir organisées avec la participation de l’opposition et la société civile. Malgré la victoire du parti bleu au pouvoir dans les conditions controversées , tout semble croire que cette victoire est sans gloire.

En voyant les dirigeants multiplier les sorties médiatiques fracassantes mettant en garde les élus qui iraient en confrontation avec leur pouvoir, la raison est toute simple.

Le comble, c’est la concrétisation de ce projet avec le District autonome de Lomé qui chapeaute les communes du Grand Lomé ( Golfe et Agoenyive ).

À cette allure, on dirait qu’on a vendu le voleur pour acheter le sorcier, autrement dit les délégations spéciales mises en place par un décret présidentiel ont eu plus de pouvoir que les élus municipaux. Quelle incongruité et absurdité ?

Cette volonté manifeste du pouvoir de museler les élus de l’opposition et de les dépouiller de leurs attributions initiales , suscitera sans doute du bras de fer entre le gouvernement et ces élus dont les issues affecteront tragiquement le processus de décentralisation.

Le Mouvement Martin Luther King condamne vigoureusement la loi du 26 Juin 2019 portant modification de celle du 13 Mars 2007 qui a crée le district autonome du grand Lomé, à 4 jours de la tenue des élections locales.

Le mouvement Martin Luther King déplore la mauvaise foi du pouvoir et interpelle les partenaires financiers et techniques du Togo afin de rappeler les dirigeants à l’ordre et au respect de la loi de décentralisation du 13 mars 2017.

Pour finir, le mouvement Martin Luther King lance un appel solennel à tous les élus municipaux de l’opposition à se concerter d’urgence sur le sujet pour toute fin utile.

Lomé, le 10 octobre 2019

MMLK / La voix des sans voix

Source : www.icilome.com