Pasteur Bavon note une contradiction aberrante dans la nouvelle réforme constitutionnelle

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La révision constitutionnelle adoptée mercredi soir à l’Assemblée nationale fait toujours objet de critique.

Intervenant hier vendredi dans l’émission « Actu Débat » sur la radio Métropolys FM, Pasteur Johannes Bavon du Front des Architectes pour la République (FAR) a décrypté point par point les nouvelles dispositions insérées dans la nouvelle constitution.

A en croire l’homme de Dieu, cette nouvelle loi fondamentale votée nuitamment mercredi dernier par les députés issus des législatives controversées du 20 décembre est truffée de contradictions aberrantes. Surtout quand on se réfère au fameux article 75 qui stipule que : Les anciens présidents de la République sont de plein droit, membres à vie du Sénat. Ils ne peuvent être ni poursuivis, ni arrêtés, ni détenus, ni jugés pour les actes posés pendant leurs mandats présidentiels…

« Avec cet article, le président est juridiquement irresponsable des crimes qu’il aura à commettre. Pourtant dans l’article 13 de la même Constitution, il est écrit que l’Etat a l’obligation de garantir l’intégrité physique et mentale, la vie et la sécurité de toute personne vivant sur le territoire national. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa liberté. Donc cela signifie que l’Etat garantit à chaque citoyen le bon vivre, la liberté et ses droits. Et celui qui est le garant de l’Etat c’est le chef de l’Etat. Maintenant, comment le chef de l’Etat puisse garantir la liberté et les droits des citoyens si ce même chef d’Etat a le plein pouvoir de commettre des crimes qui seront impunis. Tout cela, c’est une contradiction dans la nouvelle constitution », a analysé Pasteur Bavon.

Pour lui, le régime RPT-UNIR à travers cette révision constitutionnelle veut seulement assurer ses arrières après son départ au pouvoir.

Le président du FAR invite les acteurs politiques de l’opposition à travailler en synergie pour trouver des meilleures stratégies politiques pouvant dégager ingénieusement le système des Gnassingbé.

Source : www.icilome.com