Pas du concret après la rencontre Bawara-enseignants volontaires

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Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative a rencontré les représentants des enseignants volontaires en grève depuis le lundi pour dénoncer les résultats du dernier concours de recrutement de 2018.

La plupart des enseignants volontaires (EV) ayant passé le concours de recrutement de l’année dernière n’ont pas réussi alors qu’ils estiment qu’il leur est uniquement destiné. Ils manifestent bruyamment leur mécontentement avant d’entamer un débrayage ce lundi 30 septembre, censé durer 5 jours.

Bawara tente de désamorcer la crise

La grève, globalement respectée, oblige le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative à réagir. En effet, Gilbert Bawara, sur invitation, a reçu les représentants des enseignants grévistes.

L’autorité politique souligne que c’est un concours ouvert à toute personne disposant des diplômes requis. Ses interlocuteurs, eux, lui rétorquent que si c’était le cas pourquoi leur avoir demandé de se faire délivrer par les chefs d’inspection une attestation devant accompagner leur dossier de candidature.

Le ministre décline ensuite qu’il y aura tout prochainement le recensement de tous les enseignants volontaires du public en concertation avec le Bureau national des enseignants volontaires. Il ajoute qu’un autre concours sera lancé avant la fin de l’année 2019.

Actuellement, il est impossible de recruter tous les EV ayant échoué au dernier concours, l’Etat n’ayant pas les ressources financières. M. Bawara informe que l’Etat va organiser avant la fin de l’année 2019 un autre concours destiné aux volontaires recensés.

Ce proche collaborateur de Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat, a également exhorté les grévistes à reprendre les cours et cesser leurs sorties médiatiques. « La délégation a promis au ministre qu’elle lui donnerait une réponse après avoir consulté la base », nous glisse une source.

Les dessous de cette affaire

En réalité, lors des campagnes des élections locales du 30 juin dernier, des cadres du parti au pouvoir auraient promis des recrutements à des enseignants en contrepartie de leur voix. Beaucoup parmi eux ont cru que cette promesse se concrétisera à travers les résultats du concours de 2018. Peine perdue.

L’ancien Premier ministre, également président du Comité d’action pour le renouveau (CAR), confirme que « c’est le cas pour bon nombre de concours organisés depuis quelques années ». En effet, renchérit Me Yaovi Agboyibo, « Les pratiques consistant à privilégier les affaires publiques, géographiques et ethniques sont contreproductives au développement, quels que soient les avantages que les bénéficiaires en tirent à court terme. Il est impératif que ces pratiques cessent ».

A.H.

Source : www.icilome.com