Au cours d’une intervention radiophonique dimanche dernier, Gerry Taama, nouveau député élu à l’Assemblée Nationale, a donné sa vision des choses sur la décision de la cour constitutionnelle togolaise. Pour le président du Nouvel Engagement Togolais (NET), l’Assemblée Nationales peut ne pas se plier au rejet par la Cour constitutionnelle du règlement intérieur pour inconstitutionnalité de l’article 9.
« Nous avons la force publique. Quelle que soit l’appréciation subjective qu’on en fait, nous sommes la représentation nationale », a laissé entendre Gerry Taama sur la radio Pyramide FM.
Si les députés pensent que leur proposition est importante, ils procéderont lors d’une session ordinaire ou extraordinaire à loisir à la modification de l’article 54 de la constitution. Et si le quorum des 4/5 des députés est acquis, la modification aura été faite, estime Gerry Taama.
« L’un des arguments de ceux qui ont introduit la proposition qui nous a paru assez plausible, c’est que le bureau de l’Assemblée Nationale reste figé. Quand à un moment les gens finissent par s’entendre sur la possibilité de rentrer dans le bureau, on ne pouvait pas le faire parce que le bureau a la même durée que la législature », a révélé le nouveau député.
Pour le président du NET, cette situation résulte des manquements constatés dans la législature précédente .
Dans la législature précédente, explique-t-il, « tout le bureau de l’Assemblée était formé par le parti UNIR et la majorité et l’opposition parlementaires ne se parlaient pas ».
Selon l’acteur politique, ce n’est pas parce qu’on dit que le mandat du président de l’Assemblée Nationale est renouvelable toutes les années qu’on le ferait toutes les années. « Je ne vois pas une seule assemblée qui souhaiterait fragiliser autant son bureau à changer le président chaque année. Au Sénégal et en Côte d’ivoire, le mandat du bureau fait un an mais on ne le modifie pas », a-t-il précisé.
Pour Gerry Taama, le débat autour de la question n’a pas raison d’être. « Cela ne veut pas dire que c’est tout le règlement intérieur qui a été rétorqué. Cela voudra dire qu’il y a un travail qui a été fait et la cour constitutionnelle veille au grain et joue pleinement son jeu. Il y a des modifications qui n’ont jamais été faites et il faut qu’on nous applaudisse», invite le député NET qui promet révolutionner les choses à l’Assemblée Nationale.
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