Au 21e siècle, à l’heure du progrès des TIC, l’une des erreurs graves et puériles qu’un régime militaire, abonné aux méthodes dictatoriales vieillottes, peut commettre est de couper la connexion internet au moment où le peuple, pris en otage pendant un demi-siècle, se lève pour réclamer, de plein droit, sa liberté. Le sujet a été au cœur de la conférence de presse improvisée et animée mercredi à Lomé, par les anciens ministres Djossou Semondji et Dammipi Noupokou.
Le pouvoir de Lomé II est aux abois. D’ailleurs, c’est une vérité de la Palice. Il est acculé dans tous les sens. Ses vieilles méthodes pour museler l’opposition togolaise, actuellement en synergie d’actions, ne fonctionnent plus vraiment.
Il nous souvient, le 6 septembre dernier, au lendemain de la coupure de la connexion internet au Togo, intervenant dans l’émission Audi-Actu sur Victoire Fm, le très suffisant ministre de la Fonction Publique, Gilbert Bawara, l’un des irréductibles de Faure Gnassingbé, a servi un gros mensonge aux consommateurs togolais.
Le technocrate, devenu fin politicien doublé d’un rare zèle, celui-là même qui a juré que le régime cinquantenaire, pardon, le gouvernement togolais n’a pas la prérogative d’ordonner à Togo Télécom et Togocel de sevrer leurs clients de la connexion internet. L’outil fondamental présenté aujourd’hui comme l’oxygène de l’économie mondiale.
Le mensonge servi n’a même pas encore été dirigé par les consommateurs togolais avant que Dammipi Noupokou, l’autre notable qui se proclame Conseiller spécial à la cour royale, avoue devant la presse mercredi 13 septembre 2017 que c’est le régime qui a été derrière cette opération. Et ce, en complicité avec les Directeurs généraux de Togo Telecom et Togocel.
« Effectivement, nous avons connu tous une interruption partielle de l’internet pendant quelques jours. Nous tous, nous avons vu tout ce qui circulait sur internet. Je crois que nous sommes au courant qu’il y a eu des appels à la violence. Il y a eu des choses pas très bonnes qui circulaient sur internet lors des manifestations. Le gouvernement est garant de la sécurité et il ne pouvait pas se permettre de laisser comme ça les appels à la haine et à la violence qui circulaient sur l’internet. C’est pour cela que le gouvernement a pris la décision d’interrompre une partie de l’internet pendant quelques jours« , a reconnu l’ancien ministre des Mines et de l’Énergie.
Ces déclarations contradictoires venant de ces deux notables (du même royaume) prouvent bien que ça panique dans le Palais du roi « Gnassingbé ». D’autant plus que ces alliés (sur le plan international) commencent à l’abandonner un à un.
En tout cas, selon certains observateurs, ce n’est que le début de l’ouragan. La lutte populaire est invincible, dira l’autre.
KG
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