La position prise par le ministre gambien des Affaires étrangères, Ousainou Darboe, par rapport à la crise sociopolitique togolaise, n’a pas fait de mécontents que dans le camp du pouvoir de Faure Gnassingbé.
En conférence de presse ce mardi à Lomé, le président du Mouvement républicain centriste (MRC), Abass Kaboua n’est pas allé du dos de la cuillère pour trouver des qualificatifs à l’ancien opposant de Yahya Jammeh.
Selon lui, en demandant au président togolais « démocratiquement élu » de plier bagage, alors qu’il est au fait de son mandat, le chef de la diplomatie gambienne s’est comporté comme un « malade qui n’a jamais exercé le pouvoir comme son président, gardien d’immeubles à Londres avant ».
« Il doit des excuses aux Togolais. Cela peut créer un incident diplomatique », a-t-il insisté avant d’ajouter que la Gambie est « heureusement » un pays extrêmement pauvre. Si M. Darboe venait au Togo, a-t-il estimé, il sera lapidé.
L’une des venimeuses flèches envoyées à l’endroit du ministre gambien par M. Kaboua est de dire que ce dernier n’est pas reconnaissant envers les Togolais qui se sont autant mobilisés que les citoyens d’autres pays pour leur venir à l’aide, à la suite de l’élection présidentielle querellée du début d’année 2017.
Abass Kaboua s’est aussi largement étalé sur la crise sociopolitique elle-même. Selon lui, le peuple togolais donne raison au MRC qui avait prédit la violence « sauvage » et conseillé la retenue et le dialogue pour sortir de cette crise.
Le Parti du tonitruant Abass Kaboua demande à la coalition des 14 partis politiques de l’opposition de quitter le radicalisme « aveugle » et de manifester « dans un sursaut patriotique », leur amour pour le Togo.
Au pouvoir, l’acteur politique qui considère le chef de file de l’opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre, comme son pire ennemi, de prendre de la hauteur et d’aller à la table de négociation. Mais Abass Kaboua prévient, le MRC doit avoir sa place à la table de discussion.
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