La Société islamique pour le développement du secteur privé (SID, filiale de la BID) a accordé à Oragroup, dont le siège se trouve au Togo, un prêt de 40 millions d’euros.
Selon le groupe, ce financement va permettre, via ses filiales Orabank Gabon, Orabank Togo et Orabank Côte d’Ivoire (ainsi que les succursales d’Orabank Côte d’Ivoire au Burkina Faso, en Guinée Bissau, au Mali, au Niger et au Sénégal), de financer de manière exclusive dans les prochains mois, des projets éligibles portés par des petites et moyennes entreprises opérant dans les pays membres de la SID.
L’accord prend la forme d’un contrat de wakala* entre la SID et chacune des filiales sélectionnées.
‘Avec cette ligne de financement, nous allons augmenter significativement notre impact sur le développement économique de la région. (…) Les PME sont la clé de la croissance inclusive et du décollage africain, or elles sont pour l’instant les grandes oubliées des acteurs bancaires traditionnels’, a expliqué la directrice générale d’Oragroup, Binta Touré Ndoye.
Les PME africaines représentent 90 % des sociétés privées du continent. Parmi elles, entre 70 et 80 % sont des micro ou très petites entreprises. Mais cette prépondérance ne se reflète pas encore sur leur poids dans l’économie.
On estime en effet que les PME représentent entre 20 et 30 % du PIB des pays africains contre environ 60 % dans les pays développés. Pourtant, les PME africaines tiennent la clé de l’emploi, notamment dans les zones rurales où elles sont derrière 70 % des emplois créés. Seules 6,4 % des PME subsahariennes déclarent avoir eu un accès à un financement bancaire, contre 27 % en Asie du sud-est.
* Le wakala est un mandat (formalisé sous la forme d’un contrat) par lequel, très fréquemment, une banque ou autre institution financière, est chargée de réaliser des investissements pour le compte d’un client qui paie en contrepartie une rémunération indexée sur les résultats
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