Au Togo, la lutte pour l’alternance politique n’achoppe pas seulement sur un pouvoir récalcitrant et insaisissable. C’est aussi le fruit d’une opposition faite de loups habillés en agneaux qui, par des deals secrets, sabordent la lutte sur le dos des populations. Aujourd’hui, tout semble confirmer que la nature est à l’œuvre pour libérer le peuple des faux prophètes.
Du bis repetita !
Du Far au Cod I et Cod 2 en passant par Collectif Sauvons le Togo (Cst), Coalition Arc-en-ciel, Cap 2015 et C14… Des coalitions et regroupements politiques pour l’avènement de l’alternance politique, le Togo en connaît. Yawovi Agboyibo, Glichrist Olympio, Edem Kodjo, Léopold Gnininvi, Brigitte Kafui Adjamagbo, Jean-Pierre Fabre, Tikpi Salifou Atchadam… Des noms, le pays en connaît également. Malheureusement, plus de vingt (25) ans après, les époques changent, mais le résultat reste le même. Le statuquo ! Du bis repetita qui remet toujours à demain, l’alternance politique tant recherchée.
À l’heure du bilan, une classe d’hommes politiques aux diverses ambitions faisant de l’opposition togolaise depuis plus d’un quart de siècle, un panier à crabes où s’entremêlent intègres, commerçants politiques, magouilleurs, roublards.
Les faits qui donnent raison à Fraternité
Dans un article d’analyse que nous avons publiè en mars dernier, nous revenions déjà sur cette situation de délation, d’autoritarisme, de mépris et d’égoïsme. Des vices ont été les armes fatales ayant précipité la dislocation de la Coalition des 14 formations politiques (C14) réduite finalement à 7. Ce, après le retrait de certaines formations comme l’Alliance nationale pour le changement (Anc). «De bons débarras !», écrivions-nous. Et d’argumenter que de toute analyse faite, il saute clairement aux yeux que la nature agit en faveur du peuple togolais longtemps berné et désabusé par des acteurs véreux qui n’ont été ni plus ni moins que des zozos qui ricanaient quand le peuple se mettait en transe de bon cœur.
Quand eux ils jouaient leur comédie de businessmen politique. A présent, les togolais ont une idée claire de ces véreux concitoyens qui ont plus contribué à retarder le pays que de le faire avancer. Et partant de là, il leur revient donc de savoir tirer les conclusions qui s’imposent, le moment venu. C’est cela la force d’un peuple souverain ! Et celui du Togo en est un.
Aujourd’hui, cette analyse semble prémonitoire en ce sens que six mois après, elle reste toujours d’actualité, donné raison à Fraternité et fait mieux connaître aux togolais, l’identité de ces acteurs politiques qui crient au changement mais n’en sont guère des combattants. Si ce n’est un crédo tout trouvé pour mieux mener leur business politique qui n’a que trop durer.
Aujourd’hui, tout le Togo a constaté, de façon déconcertante, la vraie face du parti Anc et Jean-Pierre Fabre dont l’inconstance politique n’étonne plus. Après avoir ravaler ses crachats en sollicitant l’alliance de la C14 qu’il a voué hier aux gémonies, ce parti sert actuellement une cantate insipide aux togolais.
L’Anc menace de sanctions
En effet, dans un communiqué rendu public le 15 septembre dernier, le bureau national du parti orange entend lancer une procédure disciplinaire contre les conseillers issus de ses rangs qui, contre les directives du parti, ont accordé leur suffrage aux candidats du parti Unir consacrés Maires. « Le bureau National de l’Anc est saisi de ce que des responsables du parti, aux rangs desquels des conseillers municipaux nouvellement élus, notamment dans les communes de Golfe 3 et Akou 2 ont manqué à leur obligation de respect des consignes et directives régulièrement débattues et décidées par les instances dirigeantes.
Ces responsables auraient, en dehors de leurs aires de compétence, et sans aucun mandat à cet effet, pris de décisions contraires aux instructions du parti et à ses intérêts », informe le parti que préside Jean-Pierre Fabre. À cet effet, poursuit le communiqué, «une commission spéciale Ad’hoc est donc mise sur pied pour vérifier les faits, identifier les personnes concernées et proposer, le cas échéant, des sanctions disciplinaires subséquentes, qui seront prises conformément aux statuts et au règlement intérieur de l’Alliance Nationale pour le Changement ».
La nature dans ses œuvres
Si cette démarche paraît objective, à première vue, la situation n’est, par contre, la résultante parfaite de la politique d’autruche que les mis en cause héritent de leurs supérieurs. On se rappellent encore de la présidentielle de 2015 à laquelle a participé Jean-Pierre Fabre, sans l’aval du peuple qui exigeait comme préalable, les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Aujourd’hui, il se trouve que l’Anc ne récolte que ce qu’il a semé en ses militants, la latitude d’agir sans l’aval de son hiérarchie. Vu qu’il a également désobéit à son hiérarchie qui est, avant tout, le peuple.
Aujourd’hui, dire que l’Anc se lance dans une démarche de sanctions contre certains conseillers municipaux indélicats à ses yeux, pour n’avoir pas respecter les consignes du parti paraît simplement du dilatoire et de la diversion. C’est donc clair qu’une fois de plus, la nature plaidé en faveur du peuple togolais qui connaît, encore mieux, la vraie nature de ses «pseudos prophètes» qui disent incarner la lutte démocratique pour la libération du Togo.
Source : www.icilome.com