ONG, OI… l’enfarinante trouvaille gouvernementale?

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Elle est loin, cette époque où la scène internationale était occupée uniquement par des acteurs étatiques, tels que les Nations, ou les regroupements d’États, ou encore les Organisations Internationales.

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Aujourd’hui, les puissances étatiques œuvrent et manœuvrent, au travers d’institutions privées, comme les Organisations Non-Gouvernementales. Si certains voient en elles, un palliatif à leur grave manquement, d’autres en font un magnifique outil de domination lente, insidieuse, pernicieuse, et surtout silencieuse.

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Au-delà de leurs champs d’actions, de leurs domaines d’intervention, et de leurs réalisations que nous applaudissons, il n’est pas superflu de se questionner sur leur coloration inavouée, leur philosophie réelle, et leur financement. Parce que oui, la main qui donne est la main qui dirige.

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A y voir de près, les ONG qui œuvrent dans l’humanitaire, ou le social, ont le même mode opératoire que les groupes terroristes. La comparaison est un chouia, exagérée. A souhait !

Autant l’absence de l’État favorise l’éclosion de mouvements extrémistes, autant la démission de l’État fait le lit de ces ONG. Et heureusement que ce soient ces ONG, plutôt que les autres. Quoique ! Il faudra faire attention à tout ce qui pallie aux manquements des nations. Parce que oui, en filigrane, il s’agit de cela : l’échec de nos états et de nos nations, à pleinement assumer leurs missions régaliennes.

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Pendant qu’on se vautre à la capitale, qu’on peine à maîtriser d’ailleurs, des Organisations sillonnent le pays, et vont au « chevet des populations ». Au-delà de 50km de la capitale, les populations n’ont accès à l’eau potable que grâce à des ONG, à des programmes mis en place par des « partenaires au développement » étrangers.


Le moindre forage arbore fièrement les couleurs d’une ONG, qui cite un état étranger, comme principal bailleur. Le moindre bâtiment scolaire assez correct, est un « don » d’une Association, ou d’une ONG. Les latrines publiques, sont badigeonnées aux couleurs du généreux donateur. 

L’érection des édifices est quelque chose de tangible, de quantitatif. Ce qui l’est beaucoup moins, ce sont les autres graines plantées dans l’esprit des populations bénéficiaires. Lorsque vous venez vous abreuver à la fontaine d’un Imam, vous êtes beaucoup plus réceptif à ses dires et à ses recommandations. Lorsque vous allez apprendre à lire et à écrire chez un Curé, votre esprit est quasiment à sa merci. 


Et c’est ainsi que nous avons toute une génération de personnes, profondément attachés au Qatar, à l’Arabie Saoudite, ou au Vatican. Comment en vouloir à un orphelin qui a été pris en charge par une ONG financée par le Qatar ? Comment s’en prendre à un pauvre, laissé pour compte par son pays, « sauvé » de la précarité, par Sœurs Catholiques ? 

Lorsque vous parcourrez ce pays, lorsque vous allez dans des localités non répertoriées par Google, vous verrez oh combien ces Organisations rivalisent en réalisation. 

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Nous n’avons absolument rien contre. Il s’agit tout de même de nos frères et sœurs, qui sont soulagés, quotidiennement. Nous voulons simplement qu’il y ait un peu plus de réflexion stratégique, de la part de nos dirigeants. Et que nos états prennent véritablement leur responsabilité, et réaffirment leur souveraineté. 

Pendant que certains d’entre nous payent cher à Lomé pour que leurs enfants aient pour ancêtre les Gaulois (éducation dans les écoles françaises), d’autres reçoivent gratuitement des soins de santé, et de l’eau potable, pour être Arabes sans se rendre à la Mecque. 

Houngbono Adjéoda 

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Illustration: Une affiche de campagne du président Faure Gnassingbé, à Lomé, le 12 février 2020. AFP

Source : Togoweb.net