« On reste des affamés » : BCUC, la transe afro-funk-rock incendiaire de Soweto

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Formé il y a seize ans à Soweto, BCUC a fini par rencontrerle succès loin de l’Afrique du Sud, où il est encore souvent considéré comme un groupe de doux dingues.

Le regard de Jovi s’assombrit. « On nous a dit de composer des chansons de trois minutes pour passer à la radio, puis de réaliser des clips calibrés pour pouvoir apparaître à la télé… et, quand on a refusé tout ça, on nous a pris pour des fous ! » tonne le chanteur de BCUC (pour Bantu Continua Uhuru Consciousness) avant un concert donné à Paris, le 28 mai, à La Cigale. « Mais ce que nous sommes, c’est un groupe de scène. C’est l’expérience humaine qui donne un sens à la musique… Tu vas voir ce soir, on va foutre le feu, te mettre en colère, t’affamer, te posséder ! »

En sortant de l’entretien, on se dit que le meneur en fait peut-être un peu trop… Et puis on fait l’expérience du concert, explosif, euphorisant, qu’une spectatrice résume bien à la sortie de la salle par ces termes : « J’ai l’impression qu’on m’a fait une piqûre d’énergie ! »

Jeune Afrique