En vacances en août dernier au pays, la compatriote Diane résidente en France, a choisi d’obtenir le permis de conduire de son pays avant de repartir pour son pays de résidence. Mais au finish elle a été obligée de quitter Lomé sans son permis et sans même avoir passé l’examen. La faute à une escroquerie légendaire instaurée dans le circuit d’accès au permis de conduire et qui n’est toujours pas arrivé à endiguer jusqu’ici.
« J’ai été par le truchement d’un frère, mis en contact avec l’auto-école (nous choisissons de taire le nom) pour le passage de mon permis de conduire togolais. Ils m’ont pris 60 mille pour les frais d’examen. C’est après que j’ai été informée par un agent de l’Etat que les frais d’examen sont en fait de 25 500 ni plus ni moins. Ils m’ont pris 60 000F sans compter les frais de cours qui, dans mon cas, s’agit juste d’une remise à niveau puisque j’ai déjà eu à en suivre ».
Voilà ainsi résumée la brève mésaventure qu’a connue cette compatriote avec cette auto-école située dans un quartier huppé de la banlieue nord de Lomé. Une histoire qui est devenue presque légion dans le parcours pour l’obtention du permis de conduire au Togo. On retient qu’au-delà des 25 500f ttc prescrits par l’Etat pour l’examen du permis, Dame Diane a déboursé 35 000f supplémentaires pour avoir cru aux pratiques mafieuses que lui a promises l’auto-école pour lui garantir l’obtention de son permis de conduire. Pourtant, nul n’ignore que la Direction des transports routiers a introduit depuis quelques années, de profondes réformes qui mettent assez bien l’examen du permis à l’abri des voies et faits et autres clientélismes. Mais qu’à cela ne tienne.
Il s’est révélé dans les confidences d’un autre compatriote dont l’histoire est similaire à celle de Dame Diane que dans son cas, l’auto-école qui l’a escroqué n’est même pas agréée par l’Etat. Une autre paire de manche qui pilule aujourd’hui également dans la capitale comme à l’intérieur du pays. Et le mode opératoire, selon un opérateur dans le secteur est le suivant : « Un quidam s’acquiert un petit véhicule largement amorti et s’installe avec le panneau auto-école sans agrément. Il recueille des dossiers de candidats chez qui il perçoit plus que les frais d’examen, après une formation improvisée. Il partage le surplus des frais avec une auto-école agréée qui se charge, elle, du dépôt des dossiers d’examen auprès de la Direction des transports routiers. A la fin du circuit, le candidat se retrouve recalé après l’examen pour défaut de compétences pendant qu’il a eu à dépenser plus que ce que l’Etat demande pour l’obtention de ce diplôme ».
Pire, il se révèle comme dans le cas de Dame Diane citée plus haut que certains de ces opérateurs véreux mettent carrément par devers eux l’argent remis par leur client et ne déposent même pas les dossiers pour l’examen.
Pourtant, il nous souvient que depuis février 2018, la Direction des Transports Routiers (DTR) a publié un communiqué mettant en demeure les auto-écoles non agréées. Mais le constat est que ces illégaux continuent d’opérer aux nez et à la barbe de l’autorité qui traine à assainir le secteur et ce, au dépend du citoyen lambda. Pour autant, il revient à la direction des transports routiers de communiquer encore plus activement sur ces réformes que nous félicitons, notamment sur les vrais coûts de ces prestations de sorte à mettre suffisamment le citoyen à l’abri des véreux qui ne baissent point les bras.
Source : www.icilome.com