Relatif à l’exclusion du Conseil Episcopal Justice et Paix de l’observation électorale
Le Conseil épiscopal Justice et paix a prévu de déployer 9500 personnes dans tout le pays en vue de l’observation électorale du scrutin présidentiel du 22 février 2020. Cette demande a été refusée par le Ministre de l’administration territoriale de la décentralisation et des collectivités locales aux motifs que les sources de financement de cette opération ne fussent pas connues et que l’Eglise catholique se soit montrée partisane par le passé.
Le Ministre Boukpessi Poyadowa reproche à la conférence des évêques d’avoir pris des positions proches de l’opposition, alors que la bonne gouvernance et la manifestation de la vérité électorale a toujours fait partie de la doctrine sociale de l’Eglise partout dans le monde. Dans d’autres pays, cette implication a été saluée, comme en République Démocratique du Congo (RDC), où elle a permis d’obtenir des résultats contradictoires à ceux du système mis en place par le régime de Joseph Kabila. Au Togo, l’Eglise n’a pas pu jouir de ce même droit.
Les explications peu convaincantes du ministre confirment les doutes sur la volonté du gouvernement de réduire l’observation électorale à la portion congrue, n’autorisant que des organisations qui lui sont favorables. Compte tenu du fait que ni l’Union européenne, ni les Nations Unies ne déploient des observateurs pour la présidentielle de février prochain, l’élection risque de n’être qu’un hold-up électoral à huis clos. Le but visé par le gouvernement est de décourager la mobilisation en cours dans tout le pays pour l’alternance.
Le candidat Agbéyomé KODJO dénonce la violation au droit garanti pour toute structure compétente d’observer les élections dans son lieu d’installation. Il condamne le mépris à une institution dont la contribution à la construction de notre pays n’est plus à démontrer. Le candidat exhorte le gouvernement à revenir sur sa décision et à mettre tout en œuvre pour que le scrutin présidentiel de 2020 soit transparent et apaisé.
Agbéyomé KODJO rassure les populations et leur demande de ne pas céder au découragement face à ces agissements, signe de la panique face à l’alternance imminente au Togo. Il les appelle à rester mobilisées pour imposer l’alternance au Togo en cette année 2020.
Fait à Lomé, le 24 janvier 2020
Agbéyomé Messan KODJO-
Source : icilome.com