La Semaine mondiale de l’allaitement maternel (SMAM) a été marquée
au Togo par plusieurs activités. Au rang de ces activités, la division de la
nutrition du Ministère de la santé et de l’hygiène publique a organisé un
briefing des journalistes. L’objectif était d’associer les médias à la
promotion de la pratique de l’allaitement au sein.
Célébrée en différé du 06 au 11 janvier, la semaine
consacrée à l’allaitement maternel a permis à
la Division de la nutrition du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique
de sensibiliser les médias sur l’utilité de l’allaitement maternel. Selon les
recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les nourrissons
devraient être allaités exclusivement au sein pendant les six premiers mois
pour une croissance, un développement et un état de santé optimaux.
« Soumettre le nourrisson exclusivement au lait maternel durant les six
premiers mois reste son meilleur régime alimentaire », a expliqué
BouraïmaMaouwiyatou, Chef division Nutrition au ministère de la Santé.
Au plan mondial, l’Assemblée mondiale de la santé (AMS)
s’est fixé comme objectif de porter le taux de l’allaitement maternel exclusif
à 50 % d’ici 2025. Au moment où ces objectifs ont été fixés en 2012, le Togo
avait déjà atteint un taux national d’allaitement exclusif de 62%. Aujourd’hui, 65% des enfants de moins de six mois sont
nourris exclusivement au sein (65 %en milieu rural et 62 % en milieu urbain).
Au même moment, la prévalence de la malnutrition chronique a diminué en passant
de 30% en 2010 à 24% en 2017. Le Togo est le seul pays de la sous-région
atteindre à réaliser une telle performance.
Petit bémol, environ 10% des mères continuent de donner de
l’eau au nourrisson avant l’âge réglementaire de 6 mois. Ces femmes n’ont pas,
soit la bonne information, soit confronté aux pesanteurs sociaux dans certains
milieux. Le lait maternel est composé de 90% de l’eau et 10% de nutriment. Donc
il n’y a plus nécessité de donner de l’eau à l’enfant surtout que ces eaux ne
bénéficient pas des garanties d’hygiène, martèlent les responsables de la Division de la Nutrition.
Les bienfaits de l’allaitement sur l’organisme du bébé ne
sont plus à prouver. Le lait humain contient des protéines spécifiques
(présentes en quantité infimes dans le lait de vache) qui anéantissent
certaines bactéries et transportent le fer. En outre, il permet de transmettre
à l’enfant les anticorps de la mère et le protège ainsi contre de nombreuses
infections. Plusieurs études épidémiologiques ont démontré un effet protecteur
de l’allaitement maternel sur les infections digestives (vomissement,
diarrhées) ou respiratoires (rhinites, otites) dans la petite enfance et sur
certaines allergies.
L’allaitement préviendrait par exemple l’asthme sous réserve qu’il soit exclusif et prolongé au moins de 4 mois. Les enfants allaités au sein seraient aussi moins exposés au risque d’obésité pendant l’enfance et l’adolescence. Ce phénomène s’explique par le fait que dans le cas d’un allaitement au sein, l’enfant est le plus souvent nourri à la demande. Il apprend donc à autoréguler son alimentation plus tôt que l’enfant nourri au biberon. Les enfants allaités auraient aussi moins tendance à avoir de diabète. « Le lait maternel a également comme avantage de toujours être disponible immédiatement en qualité suffisante, à température idéale. Il permet d’éviter le nombre d’épisodes de diarrhée (5 fois moins environ) et représente un effet préventif contre l’obésité», souligne Dr Mouawiyatou Bouraïma. Notons que dans le monde, moins de 40 pour cent des enfants de moins de 6 mois bénéficient exclusivement du lait maternel, car plusieurs pratiques dites modernes ou traditionnelles, et malheureusement défavorables au bon développement de l’enfant, ont la côte
source : Fraternité
Source : TogoActu24.com