Pendant le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame et son collègue en charge de la Communication, Guy Madjé Lorenzo parlaient de 0 mort et 0 blessé dans la journée de jeudi, l’opposition évoque 3 morts et 44 blessés.
Ce n’est un secret pour personne que des miliciens à la solde du régime sont rentrés dans les maisons hier en bastonnant les habitants, faisant des blessés graves. C’est curieux que les deux membres du gouvernement aient gardé silence sur ces exactions en affirmant qu’il n’y a pas eu de blessé jeudi.
Jeudi dans la soirée, la coalition de l’opposition a condamné ces violences exercées par des miliciens sur les populations dans la ville de Lomé. Selon l’opposition, les forces de l’ordre se sont postées jeudi sur les lieux de départ des marches. Elles sont accompagnées de « miliciens très mobiles » qui se déplacent dans les maisons pour bastonner les femmes, les jeunes et les enfants.
L’opposition dénombre dans la journée de jeudi, 3 morts dans les quartiers environnant de Bè et d’Agoè. 44 personnes sont blessées par des balles tirées des pistolets silencieux à Bè-kpota-Djifa, Akodessewa, Abloganmé et Gbényédzi. 55 personnes sont arrêtées dans la journée de jeudi.
« Pendant que les jeunes essayaient de se défendre contre les milices, il y avait des forces de l’ordre et de défense qui s’acharnaient contre eux et les empêchaient de donner la réplique », a noté Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la coalition.
Elle a lancé l’appel à la population de continuer la résistance. « Nous lançons un appel à la population pour qu’elle résiste et le mot d’ordre reste valable pour demain (Ndlr, ce vendredi 20 octobre). Nous continuerons à manifester avec les points de départ et les itinéraires prévus », a-t-elle dit.
A en croire la coalition, les villes de Sokodé, Bafilo et Tchamba continuent d’être assiégées et les habitants reçoivent toujours des visites musclées des forces de l’ordre dans leurs maisons.
I.K
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