L’adoption de la nouvelle loi relative aux conditions d’exercice de la liberté des manifestations publiques au Togo continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Au Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), l’on s’indigne.
Intervenant ce matin sur les ondes de la radio Taxi Fm, Prof. Wolou Komi, Secrétaire national du PSR a dénoncé la « forfaiture » commise le 7 août dernier dans le temple chinois par les « nommés » de la 6eme législature.
Pour lui, ces députés ont tout simplement « tué » la liberté de manifestation au Togo en adoptant ce fameux projet de loi du gouvernement portant modification de la loi N°2011-010 du 16 mai 2011 (communément appelée la loi Bodjona).
« Nous ne pourrions pas demander à une Assemblée qui n’est pas issue des principes démocratiques de défendre des valeurs démocratiques. Cette Assemblée est en train de tuer les libertés de manifester dans notre pays », a-t-il lâché.
Et de poursuivre : « Quand vous regardez aujourd’hui : interdiction de manifester devant les Ambassades, interdiction de manifester sur les routes nationales, interdiction de manifester à proximité des institutions, qu’est-ce qui reste réalité pour la liberté de manifester dans notre pays ? Les lieux de manifestations sont déterminés par l’enjeu et le motif pour lequel on veut manifester ».
L’universitaire estime que l’adoption de la nouvelle loi aura d’énormes conséquences sur la situation sociopolitique du pays.
« Lorsque vous essayez de bloquer la voie à l’eau, elle trouve toujours un moyen de contourner. A force de vouloir étouffer le peuple, vous verrez qu’ils ne parviendront plus à canaliser les énergies, et on en arrivera à des situations que plus personnes ne peut contrôler. Il est préférable pour eux de revoir leur copie », a-t-il conseillé.
Bonne écoute.
Source : www.icilome.com