Le président de Côte d’Ivoire commente la situation politique au Togo. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, il évoque les pourparlers sous la houlette de la Cedeao et indique que l’organisation régionale fera un bilan de la facilitation lors de son prochain sommet dans le courant du mois de juin.
Etant impliqué dans la médiation, qu’avez-vous dit à Faure Gnassingbé, demande le journal à Alassane Ouattara.
‘Les chefs d’Etat de la Cédéao lui ont dit, à l’occasion du sommet qui s’est tenu à Lomé en mars, que le Togo devait renforcer le processus démocratique en limitant à deux le nombre de mandats présidentiels – ce que le président à accepté – et en instaurant une élection à deux tours dans l’hypothèse ou aucun candidat n’obtiendrait la majorité absolue au premier tour (…) Tout cela devra faire l’objet d’un accord entre le pouvoir et l’opposition pour aboutir à des élections dont les résultats seront reconnus par tous’, explique le leader ivoirien.
S’agissant de la limitation des mandats présidentiels, il faut rappeler que, non seulement Faure Gnassingbé a accepté son principe, mais que les députés de la majorité ont voté en septembre 2017 le projet de réforme constitutionnelle. Ce point est donc acté.
M. Ouattara indique également que c’est au Togolais de dire si Faure Gnassingbé peut se représenter en 2020.
‘Nous n’avons pas à leur imposer quoi que ce soit. Il faut que le président Faure et ses concitoyens décident ce qui est bon pour le Togo’.
Alassane Ouattara conclut cette parenthèse togolaise en faisant part de son optimisme sur l’issue de la crise.
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