Non au double langage ! ONU – UA – CEDEAO

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En réponse claire au communiqué conjoint de la CEDEAO, l’UNION AFRICAINE et l’ONU par son bureau en Afrique sud sahélienne en cette date du 4 Octobre 2017, le peuple togolais doit dire « NON !». Et en cela, le « non » catégorique face à la supercherie internationale, est un droit naturel qui devient un devoir politique d’exercer le principe de souveraineté du peuple pris dans son identité intrinsèque et vitale.
 
ONU, UA, CEDEAO ne tuez pas notre dignité de Togolais, ne bafouez pas notre honneur de peuple promis à la gloire, l’or de l’humanité. Fonctionnaires internationales, épousez la vertu universelle de l’intérêt général des peuples, éloignez-vous des vices sectaires qui concèdent des privilèges clandestins aux minorités voraces et égoïstes qui sèment la désolation arbitraire et cruelle dans l’humanité entière.
 
Respecter le Primat de la Souveraineté !
 
Sachez-le, nul ne peut mettre la légalité versatile, malléable, douteuse et changeante au grée des circonstances économiques et stratégiques au dessus de la souveraineté substantielle qui est permanente et identitaire à un peuple. Notre socle social et notre culture locale multimillénaire dépassent le droit circonstanciel et arrangé.
 
En démocratie élémentaire, le droit par la loi républicaine est une commande que le peuple passe auprès de ses représentants. Et cette demande de service n’est rien de plus qu’une délégation de compétence. C’est de cela qu’il s’agit. Ce n’est pas en aucune manière une substitution de statut souveraine que de confier à des députés de faire des lois.
 
Ainsi conclu, lorsque le député, missionnaire, devient un scélérat, un félon ami du tyran, le peuple peut et doit le dessaisir de cette compétence déléguée. Le peuple reste toujours souverain et peut retirer par la voie la plus naturelle et la moins couteuse en temps et ressources qu’il trouve, c’est-à-dire la descente dans le forum, l’agitation de l’agora, la manifestation radicale sur la place publique, la rue.
 
Fondée sur ce principe acquis, la souveraineté de fait prime sur la légalité artificielle. Sachez-le encore. Vous feignez de ne pas le savoir déjà – le débat politique au Togo est, depuis le 19 Septembre 2017, sorti des salles de négociation, des loges d’arrangement, des temples de légiférassions et des cours d’assise pour se porter et se camper dans la rue.
 
Une fois encore, au Togo, le débat politique est désormais dessaisi des politiciens. Il a quitté le champ de la légalité pour se loger dans le creuset de la légitimité naturelle, il est dans la masse populaire et tient à y rester jusqu’à résorption totale de la volonté du peuple.
 
Les circonstances qui ont forcé le peuple à retirer et sortir le débat de tous les lieux commodes de dialogues pour le camper dans les rues ne sont plus à démontrer. Vous en êtes conscients. Le régime de dictature du Togo a échoué sur 11 années de tolérance à satisfaire la demande du peuple pour mériter son minimum de confiance. Le régime a refusé par ruses et subterfuges de faire les reformes démocratiques adéquates.
 
Le peuple en a tiré la conclusion logique et y applique toutes les conséquentes : le régime doit rendre le tablier dans l’immédiat. Ceci est un acte de souveraineté élémentaire par le moyen primaire, la voix populaire exprimée à nue et à cru par la rue.
 
ONU, UA, CEDEAO, Sortez de Votre Contradiction, S’il Vous Plaît
 
Dans le paragraphe 5 de votre communiqué conjoint, CEDEAO, UNION AFRICAINE, ONU vous demandez aux acteurs politiques togolais de continuer les discussions en respectant la volonté du peuple. Oui, ‘’RESPECTER LA VOLONTE DU PEUPLE’’. Que dit donc le peuple ? Le peuple demande le retour à la CONSTITUTION DEMOCRATIQUE ORIGINALE DE 1992.
 
Si ce principe de demande souveraine est compris et doit être respecté, alors pourquoi conseillez-vous un referendum sur un texte de loi fondamentale qui ne respecte pas la volonté du peuple ? Un texte unilatéral voté en solo par le parti du tyran désavoué par le peuple ? Vous êtes en contradiction interne dans votre communiqué.
 
Ce n’est pas vertueux de votre part. Vous entretenez la confusion par le double langage. Dans ce sens le peuple togolais a le sentiment que vous vous mettez avec malice du côté de l’oppresseur. Nous en sommes venus à croire que vous donnez la chance à la minorité tyrannique de faire avancer son agenda, son dessein de rester et durer encore au pouvoir. Nous disons « NON !»
 
Nous réclamons la constitution de 1992 dans son esprit et dans sa lettre, sans délai, par voix souveraine simplifiée, la masse populaire. Nous resterons dans la rue et dans la fronde permanente jusqu’à satisfaction !
 
Souvenez-vous de ce qui a fabriqué Napoléon. Ce ne fut pas bon pour l’Europe.
 
New York, le 04 Octobre 2017
 
Michel Kinvi
[email protected]
Sociologue Consultant, Essayiste Engagé
 

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