Les populations des villages d’Ahodo et Aloum ont connu un lendemain de Noël plutôt mouvementée.
D’après l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO), une opération de contrôle d’immatriculation des engins s’est terminée en affrontement entre les populations de ces deux villages et les militaires.
Au moins trois (3) morts et plusieurs blessés auraient été enregistrés à l’issue des affrontements une déclaration rendue publique ce lundi par l’ASVITTO.
Lire l’intégralité de la déclaration :
Déclaration de l’ASVITTO relative aux violences militaires sur les populations civiles à AHODO dans la préfecture de la kozah
Un bilan provisoire fait état de trois (3) morts, des dizaines de blessés dont un bébé grièvement atteint
Pendant que les médias d’Etat détournaient l’attention de l’opinion sur des prétendus cadeaux des officiels à certains déshérités, l’oppression était à son comble sur les populations de Ahodo et Aloum, deux villages du canton de Lassa situé à une vingtaine de kilomètres à l’Est de la ville de Kara, le jeudi 26 décembre 2019. Il s’agirait d’une opération des services de l’Office Togolais des Recettes (OTR) qui a débouché sur des affrontements qui se sont soldés par un bilan relativement lourd.
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Trois (3) personnes décédées, des dizaines de blessés et plusieurs arrestations du côté de la population civile. Même les enfants n’ont pas été épargnés des violences et un bébé de moins d’un an a perdu connaissance des suites des violations de domiciles, des courses-poursuites, arrestations et tortures. Ces pertes en vies humaines et dégâts ont été occasionnés par les forces de l’ordre et de sécurité appuyées des bérets rouges du Camp Général Améyi de kara.
Selon les témoignages, les populations seraient dépassées par les rackets de routine des services des Douanes qui ressembleraient à de l’arnaque et ont voulu exprimer leurs exaspérations en voulant résister à une énième opération des pouvoirs publics.
Il faut rappeler que d’autres populations vivent la même terreur avec des violations de domiciles et des perquisitions sans mandats à Sokodé et dans la préfecture d’Agoè sans oublier les nombreuses arrestations arbitraires et secrètes depuis la ténébreuse affaire ‘’d’insurrection armée’’ du 23 novembre 2019.
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L’ASVITTO constate une reculade généralisée de la situation des droits de l’homme au Togo à deux (2) mois de l’élection présidentielle et invite les autorités gouvernementales à s’investir dans une approche de gouvernance humanisée dans le respect de la dignité des gouvernés.
Elle invite particulièrement le Chef de l’Etat à mettre fin à toutes les formes de violences excessives sur les populations civiles du fait de la gouvernance politique actuelle caractérisée d’un mépris inadmissible des lois qui devraient protéger l’ensemble des citoyens.
Fait à Lomé, le 30 Décembre 2019
Pour l’ASVITTO
Le Président
M. ATCHOLI KAO Monzolouwè
Source: TogoWeb
Source : Togoweb.net