Nigeria: les candidats à la présidentielle affinent leurs programmes politiques

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On connait depuis ce week-end, les deux « grands » candidats qui s’affronteront à l’élection présidentielle de février 2019. Muhammadu Buhari représentera les couleurs de l’APC. Il fera face à Atiku Abubakar, pour le PDP. Au lendemain du congrès de leurs formations politiques, les deux états-majors des partis s’organisent et clarifient leur programme.

Muhammadu Buhari, le président sortant, met l’accent sur la lutte contre la corruption. C’était déjà le thème de sa campagne en 2015. Une arme à double tranchant, puisque l’opposition affirme régulièrement être victime d’une « chasse aux sorcières ». « Faux » rétorque Festus Keyamo, l’un des porte-parole de campagne de Muhammadu Buhari : « Pendant 16 ans, il n’y a pas eu une seule condamnation suite à un procès. Ces procédures prennent du temps. Il faut compter au moins trois ans, entre l’ouverture d’une enquête et la tenue d’un procès. Nous avons réalisé de gros progrès, par rapport aux équipes précédentes. Citons par exemple, l’ancien gouverneur de l’Etat de Taraba reconnu coupable de fraude ; ou encore, la condamnation pour corruption contre l’ancien gouverneur de l’Etat du Plateau ».

Ancien vice-président, Atiku Abubakar, a, de son côté, une priorité : introduire la discipline dans le secteur privé et relancer l’économie. Comme l’explique Segun Showinmi, son porte-parole de campagne : « Notre priorité, c’est la création d’emplois. Ensuite, nous voulons ouvrir l’économie afin que les entreprises du secteur privé puissent jouer un rôle crucial au Nigeria. Nous possédons la main d’œuvre. Le marché est vaste… Tous les ingrédients sont réunis pour qu’un entrepreneur qui a le sens des affaires puisse faire marcher sa société. Nous voulons créer un environnement propice à l’investissement du secteur privé ».

Atiku Abubakar est un homme d’affaires, qui a fait fortune dans l’immobilier, le pétrole et l’import-export. A ses détracteurs qui remettent régulièrement en question l’origine licite de son patrimoine, l’ancien vice-président rappelle qu’il est l’un des initiateurs de l’EFCC, la Commission chargée d’enquêter sur les crimes économiques.

Source : www.cameroonweb.com