A Abuja, 4 juges de la Cour de justice de la Cédéao rendent leur arrêt dans l’affaire Hama Hamadou. Sa requête est irrecevable, a estimé la Cour ce mercredi.
L’ancien président de l’Assemblée nationale du Niger avait en effet déposé une requête en avril 2017 pour violation des droits de l’homme. Il avait été condamné par la justice de son pays à un an de prison ferme, accusé d’avoir participé à un trafic international de bébés. Une peine qu’il n’a jamais effectuée. Le candidat malheureux à la présidentielle de 2016 est en exil en France depuis 3 ans.
Quelques semaines après sa condamnation à un an de prison par la cour d’appel de Niamey mi-mars 2017, Hama Amadou et ses avocats déposent une requête auprès de la cour de justice de la Cédéao pour violations des droits de l’homme. Une nouvelle bataille judiciaire s’engage. Les avocats espèrent ainsi que la condamnation de l’opposant sera révisée. Hama Amadou réclame également dans sa requête plus de 3 milliards de FCFA de dommages et intérêts.
Mais ce mercredi, les 4 juges de la Cédéao ont débouté Hama Amadou, jugeant sa requête irrecevable. Pour son avocat, Maître François Serres, la Cour n’a pas rendu la justice. « Elle s’est appuyée sur une ancienne requête rejetée en 2016 sans se prononcer sur les nouvelles violations des droits de l’homme commises depuis 2016 ». Pour lui, cette procédure est « un montage politique n’ayant pas d’autres objets que d’éliminer Hama Amadou à la prochaine course à la présidentielle ».
Pour l’heure, les conseils de l’opposant n’ont pas communiqué sur les suites judiciaires envisagées.
Source : www.cameroonweb.com