Nicolas Lawson : « Assez de querelles puériles et néfastes des politiciens »

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Nicolas Lawson : « Assez de querelles puériles et néfastes des politiciens »

Dans une publication titrée « profession de foi du PRR », Nicolas Lawson, président de ce parti, revient sur la situation sociopolitique du Togo, marquée par la recherche des intérêts personnels des hommes politiques. Lisez plutôt !

PROFESSION DE FOI DU PRR DU 4 JUIN 2019

Nous avons été dotés de l’intelligence pour maîtriser les forces de la nature et les plier au service de l’homme. C’est ce qui fait notre supériorité par rapport aux animaux. Alors! Que font les politiciens togolais et les élites africaines?

Notre rôle, en nous proclamant politicien ou leader politique, n’est-il pas de consacrer tous nos efforts à la réelle délivrance de nos compatriotes des déficiences de l’ignorance, afin de pouvoir éradiquer la pauvreté, mettre un terme à l’oppression politique et à la servitude étrangère? Pourquoi donc cette lutte déplorable et tragique de posture, d’égocentrisme, d’inhumanité, d’intolérance et d’inconscience? Quel désastre! Après presque six décennies de pseudo-indépendance, nos dirigeants nous amènent encore des étrangers pour nous dire ce que nous devons faire et comment le faire. A quoi servent notre diaspora et nos élites locales?

Aussi sectaires que pitoyables, nos politiciens ne s’agitent que pour s’attribuer exclusivement l’autorité et les jouissances dont le pouvoir est la source. Leurs multiples sectes politiques et sociales organisent des troubles civils et n’aspirent qu’en leur propre faveur. Ils bornent leurs efforts à faire prévaloir leurs intérêts exclusifs sans trop s’occuper du sort du peuple dont l’immense majorité végète dans l’ignorance, dans la misère et dans toutes les sortes de frénésie ou de délinquance. Quand vous n’êtes pas membre de leurs coteries ou pervers comme eux et que vous êtes opposé à leur vue de fortune ou d’ambition alors ils vous condamnent et vous livrent au mépris du public. Même au soir de leurs vies, ils continuent de changer leurs conduites au gré des circonstances, des passions du moment et de leurs intérêts personnels ou tribaux. Ainsi, à chaque changement de situation, il se forme une nouvelle catégorie de politiciens intéressés au maintien des vices que leurs devanciers avaient entretenus.

Les nouveaux politiciens deviennent les plus acharnés propagateurs des ressentiments et des intolérances qui prédominent dans le pays. Ils sont alors en opposition ouverte contre les patriotes et les plus ardents défenseurs de l’unité de la nation et de la République. Il est forcément difficile sinon très difficile de faire prospérer la modération et d’asseoir au Togo le règne de la raison pour avoir la paix, la liberté et le bien-être général. Le microcosme politique togolais a ainsi créé et propage, année après année, les vices les plus abjects dans notre société. Les plus médiocres, les plus vicelards et les plus salaces règnent dans les nombreuses sectes politiques du pays. Le libertinage, la débauche et les autres formes de dérèglement les amènent à entretenir continuellement des tensions sociales et des violences dans la nation. Ce malheur de notre patrie, qui prévaut depuis 1956, nourrit en permanence la discorde subsistante entre les partisans du pouvoir en place, ceux de l’opposition modérée et ceux de l’opposition radicale et subversive.

Notre peuple est prisonnier de cette funeste attitude des politiciens et est ainsi condamné à languir dans la misère, dans l’ignorance et dans la servitude. J’en éprouve une douleur lancinante, qui trouve difficilement un petit exutoire dans mes interventions à la radio.

Il y a des droits inséparables de la nature humaine. Nos dirigeants actuels doivent savoir qu’une société ne prospère que dans la justice sociale et le bien-être de chacun de ses membres. Nos aînés l’ont confirmé en proclamant que la richesse ou le progrès se trouve dans le travail; que la liberté réside dans la puissance du peuple souverain et que l’unité et la paix seront les corollaires de notre amour pour la patrie. Il y a toujours trop d’injustices sociales et trop de corruption dans le pays. Une telle société ne peut connaître la paix ni le progrès. Aucun étranger ni aucun plan ne peut permettre de remédier à ces tares congénitales. Bien sûr que le Président Faure Gnassingbé est jeune! Mais après 14 années de pouvoir suprême, il doit comprendre maintenant cette cruelle réalité. On apprend dans la difficulté et dans la souffrance. On meurt dans l’ignorance ou en ignorant. Un Chef d’État est toujours seul. Il n’a pas d’ami. Il a l’obligation de créer un ordre social juste, imposer et chérir la volonté du peuple. Il doit donc rapidement substituer à la cupidité de la minorité l’amour de la patrie et l’intérêt de la majorité. Il doit faire des togolais une seule et paisible famille. Ce sont mes vœux, qui avaient été souhaités avant moi par les sages de l’antiquité, tels Platon, Minos, Lycurque et dans les temps plus proches de nous par Montesquieu, Mably ou Thomas Morus.

Assez de querelles puériles et néfastes des politiciens! Assez de la gouvernance immature, trop criminogène et appauvrissante! Assez de la déprédation des étrangers véreux! J’appelle le peuple togolais au réveil et les patriotes à la prise de conscience et au dépassement pour sauver la patrie et nous rassembler pour son redressement. Rien n’est impossible aux cœurs vaillants et surtout à ceux qui ont la foi en Dieu. Que l’Éternel Tout-Puissant nous inspire, nous guide et nous aide pour servir sa gloire et pour œuvrer à élever tous les togolais à la dignité humaine.

Nicolas LAWSON
Président du PRR

Source : www.icilome.com