Nicodème Habia, suite à sa grève de la faim de deux semaines devant l’ambassade du Ghana à Lomé pour exiger la libération des détenus politiques, et évacué ensuite à Accra pour des soins, peine à retrouver sa santé d’antan. Aux dernières nouvelles, il est hospitalisé en Angleterre.
Ancien député, président du parti politique « Les Démocrates », Habia se trouve actuellement dans le pays de Theresa May. Objectif, avoir des soins appropriés après sa grève de la faim de 2018 pendant deux semaines devant les locaux de l’Ambassade du Ghana à Lomé.
L’ancien militant de l’Union des forces de changement (UFC) protestait à l’époque contre le parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR) qui, par des manœuvres qu’on lui connait, a réussi à orienter les travaux du dialogue dans le sens qu’il voulait.
Conséquence, la tenue des élections législatives le jeudi 20 décembre boycottées par les partis membres de la Coalition des 14 partis de l’opposition. Cette grève visait prioritairement à dénoncer la détention arbitraires des militants des partis membres de la Coalition et des membres de la société civile.
Entre-temps, Nicodème Habia a été évacué à Accra pour suivre des traitements. Il était revenu au bercail mais la privation de nourriture pendant longtemps a laissé des séquelles dans son organisme (ulcère et difficulté pour uriner, entre autres), selon Gérard Akoumey, le porte-parole de son parti.
Rappelons qu’en Conseil des ministres du mercredi 30 janvier dernier, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé a ordonné enfin la libération des personnes interpellées en lien avec les manifestations populaires et pacifiques organisées par la C14. Elles sont 44 à bénéficier de cette grâce présidentielle.
Selon le gouvernement togolais, ces libérations s’inscrivent dans le cadre de la poursuite des mesures visant à apaiser le « climat sociopolitique très tendu dans le pays depuis les évènements du 19 août 2019 ».
A.H.
Source : www.icilome.com