Nathaniel Olympio : « Nous ne nous battons pas simplement pour avoir des réformes »

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Les députés « élus » à l’issue des législatives contestées du 20 décembre 2018, prendront fonction demain mardi 08 janvier 2019. Et selon le ministre Gilbert Bawara, leur première mission sera « de voter et d’adopter les réformes constitutionnelles dans le sens qui a été déjà obtenu et acquis au niveau de la commission des lois de l’Assemblée Nationale ».

Mais à la Coalition des 14, l’on se montre pessimiste et se demande si ces réformes qui seront adoptées par le nouvel hémicycle pourront vraiment répondre aux aspirations des Togolais qui réclament, depuis le 19 août 2017, la limitation de mandat présidentiel à deux (avec la mention en aucun cas), l’élection à deux tours, le vote de la diaspora…

« Ils vont faire des réformes. Eh bien, nous verront les réformes qu’ils vont faire. Nous nous avons voulu que les réformes que l’on réalise à l’Assemblée nationale passée soit le projet de réformes émanant de la CEDEAO. Mais le régime n’a pas voulu que ce projet-là soit mis en vote. Est-ce que c’est ce projet qu’il vont proposer, ou c’est un projet différent ? Je n’en sais rien. On verra ce qu’il vont proposer », a indiqué Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais, membre de la Coalition des 14.

D’ailleurs pour lui, la lutte politique que mène le peuple togolais se limite pas seulement à la réalisation des réformes. L’objectif, c’est l’alternance au sommet de l’Etat. « Nous ne nous battons pas seulement pour avoir des réformes. Les réformes que nous demandons ne sont que des instruments. Nous nous battons essentiellement pour avoir l’alternance à la tête de l’Etat. Ne l’oublions pas. C’est l’objectif que nous poursuivons. Les réformes que nous demandons sont des instruments pour créer un environnement qui permettra justement que tout le monde s’exprime librement. Ce qui nous conduira à l’alternance », a souligné ce responsable de la C14.

Pour rappel, la Coalition des 14 organise des manifestations de rue ce samedi 12 janvier 2018 sur toute l’étendue du territoire national. Elle réclame, entre autres, le retour aux fondamentaux de la Constitution des 1992, la libération des détenus, la révision du cadre électoral…

Source : www.icilome.com