La Coalition des 14 partis poursuit sa diplomatie de couloirs. En février dernier, une délégation de la Coalition composée de Nathaniel Olympio, Président du Parti des Togolais et de Nicodème Habia, Président du parti Les Démocrates, s’est rendue aux États Unis pour exposer le fond du problème togolais aux Américains.
Intervenant lundi sur les ondes Pyramide Fm, Nathaniel Olympio a fait le point de leur séjour au pays de l’Oncle Sam. Selon lui, la Maison Blanche est à l’écoute des cris de détresse des Togolais.
« Nous avons été reçu par le sous-secrétaire d’État chargé de l’Afrique de l’Ouest, M. Robert Scott et ses collaborateurs. Les autorités américaines ont été à l’écoute des propos que nous avons partagés avec eux. Nous leur avons remis le mémorandum rédigé par la Coalition qui explique les positions qui sont les nôtres, les objets de nos revendications et nos perspectives de solution de sortie de crise. Je dois avouer que la disponibilité dont les autorités américaines ont fait preuve a été grande. Nous avons senti que les Américains sont intéressés par ce qui se passe au Togo », a-t-il rassuré.
Même si la solution à la crise dépendra des Togolais eux-mêmes, l’on ne doit pas perdre de vue le rôle des « partenaires » dans la lutte. Le rôle des Togolais de la diaspora est également non négligeable. « Ils portent la voix du peuple togolais auprès des pays d’accueil. Leur voix est écoutée. Ce qui se traduit par l’audience que nous a accordé l’administration américaine. Il faut que leur rôle politique soit accru », a exhorté le Président du Parti des Togolais.
Pour Nathaniel Olympio, le dialogue initié par le régime RPT-UNIR est un subterfuge de plus, un moyen « pour détourner l’attention et faire baisser un peu la pression de la mobilisation. Puisque les manœuvres auxquelles nous assistons de la part de ce régime montrent qu’ils n’ont pas l’intention, à travers ce dialogue, de satisfaire les attentes des Togolais. C’est-à-dire leur départ du pouvoir ».
L’homme politique lance un appel à tous les Togolais d’accentuer la pression pour faire comprendre à Faure Gnassingbé et ses notables que la meilleur solution est de quitter tout simplement le pouvoir. « Quand nous aurons créé ces conditions-là, nous pourrons être certains que nous aurons un début d’alternance pacifique qui garantisse la dignité de chacun sans humilier les gens que nous voulons voir quitter le pouvoir », a-t-il conclu.
Pour rappel, les manifestations de rue reprennent les 13, 14, 15 et 17 mars prochains. Et ceci pour dire « non ça suffit » au régime cinquantenaire qu’incarne Faure Gnassingbé.
A. Godfrey
Source : www.icilome.com