La rencontre organisée par le Parti des Togolais à Kara n’était pas du tout un meeting politique. C’était plutôt une action citoyenne initiée par le parti politique et toutes les démarches avaient été entreprises par le parti d’Alberto Olympio pour faire les choses dans les règles, selon les amples explications fournies par le président par intérim du parti, Nathaniel olympio.
«Comprendre la pauvreté pour mieux en sortir» ; c’était le thème sous lequel le Parti des Togolais devait entretenir les jeunes dans la salle de conférence du Centre des Affaires Sociales de Kara. Ces types de formations qu’organise le parti d’Alberto Olympio depuis son entrée sur l’échiquier politique, «visent à renforcer les capacités des différentes composantes de la société togolaise ; étudiants, citoyens ordinaires, organisations de la société civile, entreprises, institutions, partis politiques, afin qu’elles soient mieux outillées pour comprendre et participer en connaissance de cause aux débats publics social, économique et politique»
Au-delà des formalités administratives, «le procureur de la République, la gendarmerie, la police et même l’évêque ont été informés de la tenue de cette formation » à Kara selon les révélations de Nathaniel Olympio sur les ondes de nana fm.
Malheureusement, toutes ces démarches n’ont pu empêcher le débarquement sur les lieux de la rencontre d’une unité des gendarmes cagoulés équipés de matériels antiémeute, sur ordre du préfet de la Kozah, Didier Bakali Badibawou.
La suite, on la connait. Depuis lors, c’est un tollé de condamnations tant de la société civile que politique. « C’est particulièrement inquiétant. A chaque fois qu’une activité politique est planifiée par un acteur de l’opposition dans la ville de Kara, il se trouve que le préfet fait tout ce qui est en son pouvoir pour interdire la manifestation » a déploré le président du Parti des Togolais.
Pour d’autres organisations de la société civile, les agissements du préfet Bakali, ancien garde du corps de Faure Gnassingbé tendent à ériger Kara en une zone interdite à la classe politique d’opposition, instaurant un esprit régionaliste et ethnocentrique dans un pays en plein processus de réconciliation.
A. Lemou
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