Pendant que des voix s’élèvent pour demander le report des élections législatives prévues pour le 20 décembre prochain, et ainsi éviter un bilan macabre pour le Togo, les thuriféraires du régime de Faure Gnassingbé, notamment le porte-parole du gouvernement, Gilbert Bawara continue de persister que ces élections auront bel et bien lieu à cette date. Une sortie qui radicalise un peu plus la position de la Coalition des 14 partis de l’opposition.
Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais, membre de la Coalition des 14, réitère la position du regroupement et indique que ces élections n’auront pas lieu. La Coalition des 14 passera par tous les moyens pour les empêcher.
« Il faut que tous ceux qui sont concernés par la situation au Togo comprennent, tel que la jeunesse africaine et le parlement de la CEDEAO le font déjà, et contribuent à faire en sorte que les premiers décideurs de notre sous-région agissent pour que ces élections n’aient pas lieu. De toute façon, c’est une évidence, si rien n’est fait, nous allons tous dans le mur. Pour d’autres, nous y sommes déjà. La catastrophe a commencé quand les enfants de 11 ans sont tués et cela peut s’empirer », a-t-il indiqué ce matin sur une radio locale.
Pour lui, la responsabilité de ce qui se passe aujourd’hui au Togo est à imputer aux chefs d’Etat de la CEDEAO. Ce sont eux, a-t-il poursuivi, qui ont élaboré une feuille de route dans laquelle ils ont fixé une date. Or la feuille de route n’est pas respectée par le régime de Faure Gnassingbé qui fonce droit vers ces élections qui constituent un danger pour les Togolais.
« La coalition s’est fermement opposée en les alertant sur les dangers que comporte la fixation de cette date, compte tenu de l’ensemble des travaux de réformes qui doivent être faits. Nous n’avons pas été écoutés par eux. Nous attendons qu’ils puissent s’exprimer, prendre leur responsabilité et faire comprendre au régime que nous ne pouvons pas continuer dans ces conditions », a souligné Nathaniel Olympio.
A l’en croire, la CEDEAO ne peut pas se taire quand les forces de l’ordre tirent à balles réelles sur les enfants au Togo. Ce silence met en danger le pays.
« On ne peut pas se taire lorsque les forces de sécurité tirent à balles réelles sur les enfants. La République togolaise est en danger », a-t-il averti.
I.K
Source : www.icilome.com