Ce n’est pas pour rien que Angélique KIDJO, a repris “Voodoo child” ( Enfant du Vodoun.) de Jimi HENDRIX. Elle y chante d’ailleurs “ha mon mi kélédjé vodoun vi ha mon.” Une phrase qui, sans aucun doute, se veut être une revendication de la fierté d’être un enfant du Vodoun.Quoi de plus normal et logique, quand on sait que le Bénin, ancien Dahomey, est la terre du Vodoun et justement que Angélique KIDJO est béninoise et plus particulièrement, fille de Ouidah?!
Le Vodoun en lui-même peut constituer ou représenter tout un mystère, ou même inspirer de la peur quand on ne sait pas de quoi retourne vraiment ce culte ou lorsqu’on a entendu que du mal de lui.Et pourtant!
Le Vodoun dans le dictionnaire, est défini comme étant une religion animiste originaire de l’ancien royaume du Dahomey, et pratiqué dans les Antilles, particulièrement à Haïti, aux USA, en Louisiane et dans d’autres régions du monde.
C’est aussi présenté comme un culte animiste d’origine africaine, associant des pratiques magiques à des éléments du rituel chrétien, qui est répandu dans les communautés noires des Antilles et dans une moindre mesure, dans celles du Brésil et des États-unis.
Pour la petite histoire, le Vodoun, basé sur la terre, l’eau, le feu et l’air, viendrait de la rencontre des cultes traditionnels des dieux Yorubas et des divinités fondatrices en ewe, lors de la création puis de l’expansion du royaume fon d’Abomey aux XVII et XVIII siècles.
Il se raconte également que à partir du XVII siècle, depuis Ouidah surtout, les noirs capturés et réduits à l’esclavage ont répandu le culte Vodoun aux Caraïbes et en Amérique.
Les différentes divinités qui composent ce culte sont entre autres, le dieu Sakpata, dieu de la terre, Dan Ayidohouedo, dieu de la richesse et de l’air, Tohossou, dieu des eaux, Ogou, dieu du fer, Heviosso, dieu de la foudre, Ogougbadagli, dieu de la guerre, Boko lègba ou tolègba, dieu de la témérité et gardien de la cité.Fa, Mamiwata, Zangbeto, Thron, Gambada et Kokou en font également partie.
Pour rentrer dans le vif du sujet, il importe de rappeler que depuis 1994, cette religion à travers la date du 10 janvier de chaque année, s’est enracinée et existe de plus belle au Bénin.
Décidée par le chef de l’État du Bénin d’alors, Nicephore Dieudonne SOGLO, la date du 10 janvier de chaque année est au fil du temps devenue une date chômée, payée, à l’ère d’un autre ancien chef d’État béninois, feu Général Mathieu KEREKOU et l’occasion par exellence pour les adeptes du Vodoun, de prier pour le Bénin, ses fils et filles, de célébrer richement, diversement et traditionnellement leurs divinités et également de vendre notre culture au monde entier. Monde entier qui ne se fait d’ailleurs pas prier et qui justement, est toujours fortement représenté par le nombre impressionnant de curieux, de touristes, d’étrangers, de descendants d’esclaves et d’adeptes également qui ne ratent pour rien au monde ce grand rendez-vous culturel et cultuel.
C’est en effet pour marquer dignement cette date importante, que les adeptes et dignitaires Vodoun, à travers leurs plus belles parures, des chants et des danses, des prières, des rituels, offrandes, immolations d’animaux et autres manifestations propres à ce culte, sortent la grande artillerie.
A cette occasion unique en son genre, on a aussi la chance de voir à quel point le culte Vodoun tolère les autres religions. Et la proximité qui à la base existe entre le temple des pythons et la basilique de Ouidah, en est l’illustration parfaite.
Quelques chanteurs béninois quant à eux, jouent également harmonieusement leur partition, en chantant le Vodoun, tant pour le démystifier que pour mieux le faire connaître et confirmer une fois encore, l’ouverture d’esprit des adeptes et hauts dignitaires de cette religion endogène.
J’ai nommé les frères GUEDEHOUNGUE, Nila, Angélique KIDJO, Sagbohan DANIALOU, frère TOTTIN, qui sont en effet, les dignes ambassadeurs du Vodoun et de notre culture ici et au-delà de nos frontières.
En mentionnant le dépassement de nos frontières, l’acteur américain d’origine béninoise, Djimon HOUNSOU, assure également comme il le faut puisque en 2016 par exemple, il était au Bénin dans le cadre du tournage de son premier documentaire “In Search of Voodoo: Roots to Heaven (À la recherche du Vaudou: les racines du paradis.).Il a à ce titre expliqué que l’objectif qu’il visait était surtout de changer l’idée que les nations d’ailleurs, avaient du Vodoun et du Bénin.
Sur de longues années, le culte Vodoun a déjà suffisamment été attaqué et saboté pour ne pas mériter meilleure conception et considération aujourd’hui.
Personne n’oblige qui que ce soit à devenir adepte du culte Vodoun, mais œuvrer à ce que cette religion traditionnelle endogène soit mieux reconnue et respectée fera certainement notre fierté et la promotion de la riche culture béninoise.
Source: togonyigba.info
Source : Togoweb.net