Des enquêteurs américains se sont rendus dimanche dans le village du Niger où quatre soldats américains ont été tués début octobre lors d’une embuscade tendue par des islamistes armés, a annoncé le commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM).
Une équipe d’enquêteurs américains et nigériens « s’est rendue dans le village de Tongo Tongo, au Niger, le 12 novembre, pour avoir une meilleure idée de l’embuscade du 4 octobre, du lieu de l’attaque et des lieux environnants », a précisé l’AFRICOM dans un communiqué.
« Cette mission a permis aux enquêteurs de rassembler des informations et de déterminer les faits liés à l’embuscade qui a causé la mort de quatre soldats américains et quatre soldats nigériens », ajoute le communiqué.
Un précédent bilan des autorités américaines faisait état de cinq morts côté nigérien.
Les conclusions de cette enquête dirigée par le général Roger Cloutier, chef d’état-major de l’AFRICOM, ne seront pas publiées avant janvier 2018, a prévenu le Pentagone la semaine dernière.
L’accrochage s’était produit le 4 octobre en milieu de matinée. Une patrouille de reconnaissance composée de douze soldats américains des forces spéciales et trente soldats nigériens revenait du village de Tongo Tongo, situé à une centaine de kilomètres de Niamey, près de la frontière avec le Mali, selon la version du chef d’état-major américain, le général Joe Dunford.
Ils ont été attaqués par un groupe d’une cinquantaine de combattants affiliés au groupe Etat islamique (EI) équipés d’armes automatiques, de grenades et de véhicules armés.
L’armée française avait envoyé une patrouille de Mirage 2000 à leur rescousse mais elle n’avait pu bombarder les islamistes en raison de l’imbrication des forces au sol.
L’un des soldats américains tués, le sergent La David T. Johnson, 25 ans, dont la veuve avait reçu un coup de fil controversé du président Donald Trump, aurait été pris en otage et exécuté par les islamistes lors de cette attaque, selon le Washington Post.
Il a été retrouvé les mains liées et avec une blessure profonde à la nuque, a rapporté samedi le quotidien américain, citant deux villageois de Tongo Tongo.
De nombreux détails ont circulé dans les médias américains sur cet incident, mais le Pentagone est resté jusqu’ici très discret sur les circonstances de l’embuscade et la nature de la mission qui avait été confiée à l’équipe des forces spéciales.
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