Monsieur Faure Gnassingbé, un chef de l’État ne fait pas de cadeau !

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« Gouverne proprement, répartis équitablement les richesses du pays entre les fils et laisse chacun jouir des fruits de ses efforts ». Voilà le coup de gueule poussé par un citoyen au sujet de ce « cadeau » du chef de l’Etat à l’endroit de certains médias, et qui fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Monsieur Faure Gnassingbé, un chef de l’État ne fait pas de cadeau !

Au Togo, l’aide de l’Etat à la presse privée sous forme de subvention, est de 100 millions de FCFA. Et répartie entre tous les médias, on se rend compte que l’aide est épsylonique au final. Et pourtant, Dieu seul sait le travail qu’abat la presse privée dans l’effort d’édification d’un Togo dépourvu de corruption et autres gangrènes.

On en était là quand, subitement, l’information selon laquelle le chef de l’Etat aurait chargé le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la « corruption » (HAAC) de remettre des enveloppes de 400.000 FCFA chacune à certains journalistes en guise d’encouragement pour leur respect de l’éthique et la déontologie. Faut-il en rire ou pleurer ?

L’Autorité de réglementation des marchés publics (ARMP), au cours d’une formation, a assimilé les cadeaux à la forme la plus douce de la corruption. Quand on y repense, on doit reconnaître que l’ARMP a tout vrai. Au nom de quel critère Faure Gnassingbé choisit-il de récompenser certains médias et pas d’autres ? Il est loisible d’entendre sur les médias publics et même privés que le fils du père a fait des cadeaux à certains Togolais, alors que ceux-ci ne sont pas allés lui faire la courbette. Doit-on comprendre par là que le président de tous les Togolais a une préférence pour certains et une aversion pour d’autres ?

Il est vrai que le besoin taraude la majorité des citoyens, soit. Mais justement, il suffit de faire en sorte que chacun ait droit à ce qui lui revient, dans la légalité et la transparence. Si ce sont tous les médias qui ont eu droit à ce « cadeau », on pourrait l’assimiler à une aide bis de l’Etat à la presse. Mais le sectarisme est source de division. « Si toutes les institutions de la République fonctionnaient comme il faut, on aurait indiqué au chef de l’Etat que sa démarche était gauche et proscrite dans une République véritable », s’est laissé aller le citoyen.

Source : Liberté N°2352 du Mercredi 11 Janvier 2017

27Avril.com