La question des réformes constitutionnelles et institutionnelles anime toujours le débat politique au Togo. Quel texte présenteront les députés de l’actuelle législature aux Togolais ? La question brûle les lèvres pour le moment.
Actuellement, nombreux sont ces Togolais qui dénoncent les manœuvres du gouvernement qui prépare à l’Assemblée nationale, un passage en force de sa proposition de lois portant modification des articles 59, 60 et 100 de la Constitution de 1992.
Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, lui-même, devant la presse le 24 avril dernier, a clairement affiché son désaccord vis-à-vis de la Commission des lois qui a choisi d’étudier le projet de lois du gouvernement au détriment de celui proposé par l’expert constitutionnaliste de la CEDEAO.
Intervenant jeudi sur les ondes de la radio Zéphyr, le politologue Mohamed Madi Djabakate a donné raison à ces Togolais qui estiment que le texte l’expert constitutionnaliste sénégalais est le seul pouvant faire objet de révision constitutionnelle à l’hémicycle.
« Le bon sens aurait voulu, si le gouvernement veut être fidèle à ses engagements pris vis-à-vis de la CEDEAO, de prendre en compte ce qui est proposé par l’expert constitutionnaliste. Parce que c’est un travail, une analyse et des propositions qui sont faits et qui ne cherchent pas à couvrir des calculs partisans. Par contre, la proposition gouvernementale, vous pouvez déjà voir de loin les intérêts cachés dedans », a-t-il indiqué.
L’expert des affaires politiques, paix et sécurité soutient au passage que l’opposition togolaise, notamment la Coalition des 14, doit d’ores et déjà commencer par préparer la mentalité des Togolais sur sa candidature unique lors de la prochaine présidentielle en 2020. Car pour lui, même si les élections présidentielles seront à deux tours, la candidature unique de l’opposition ne devrait pas être facultative.
« C’est le seul moyen pour l’opposition de mobiliser son électorat. Quand dès le départ vous montrez à votre électorat que vous êtes dans une marche unifiée, les gens vont se mobiliser en fonction. Mais quand vous faites croire à l’électorat que vous devez aller séparément et après vous allez vous réunir, vous allez voir qu’au deuxième tour, les déclarations d’intention ne vont pas vraiment influencer directement le scrutin », a analysé le politologue.
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Godfrey Akpa
Source : www.icilome.com