Comparativement aux dernières manifestations de la Coalition des 14 partis de l’opposition en décembre 2018, les premières de l’année, c’est-à-dire celles de ce samedi 26 janvier 2019 n’ont pas connu une grande mobilisation. Pour les responsables de la Coalition, cela est dû aux dispositifs des forces de l’ordre et des militaires mis en place par le régime pour dissuader les populations.
Il faut le reconnaître, à Lomé, la manifestation n’a pas connu la grande mobilisation comme on l’a vu récemment dans les rues. « Vous avez pu observer comment on a déployé tout un arsenal pour intimider les populations. Je dirai même que le ministère a mobilisé les forces de l’ordre et l’armée », a fait observer Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition des 14.
Cette intimidation, selon elle, a été faite dans les autres villes programmées pour ces manifestations. « On l’a orchestré un peu partout sur le territoire. Ce matin même, on a interdit à les manifestations Tandjouaré. Hier soir à Anié, on a dit qu’il n’y aura pas de manifestation. Tout est déployé pour que les premières manifestations de l’année n’aient aucune ampleur. Mais ça n’enlève strictement rien de l’acte que les Togolais ont massivement posé le 20 décembre et nous pensons que c’est un bon signe qu’ensemble nous arriverons à atteindre les objectifs », a-t-elle ajouté.
La Coordinatrice de la C14 n’a visiblement aucun doute sur la réalisation de l’alternance au Togo en 2020. « Les réformes, l’alternance, nous les obtiendrons en 2020. Nous ne sommes pas du tout inquiétés par le fait qu’aujourd’hui il n’y ait pas autant de monde que les autres fois », a-t-elle rassuré.
Sur l’appel que l’Union des forces de changement (UFC) a lancé aux autres forces politiques pour travailler au développement du pays, elle pense qu’il faut être sur la même longueur d’onde pour rester ensemble.
« Nous, nous pensons que nous portons les aspirations des Togolais. Et donc, tous ceux qui, comme nous, là où ils se trouvent, agiront pour concrétiser ces aspirations, le peuple applaudira. Ce n’est pas la peine de lancer un appel, il faut agir », a conclu Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson.
I.K
Source : www.icilome.com