Mme Adjamagbo Johnson épingle le PND

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Mme Adjamagbo Johnson épingle le PND

Depuis son lancement officiel le 4 mars dernier à Lomé, le Plan National de Développement (PND) fait l’objet de tous les commentaires. Il se retrouve à l’origine des voyages que multiplie Faure Gnassingbé.

Intervenant hier dimanche dans l’émission « D12 » sur la radio Pyramide FM, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson de la CDPA estime que ce PND n’est que du pipeau. Il subira le même sort que les programmes et projets inventés par le régime de par le passé.

Selon elle, l’accalmie précaire qui règne actuellement au Togo ne signifie pas que la crise politique est finie. Elle reste entière, et le gouvernement se trompe complètement en voulant surfer sur cette sérénité de façade pour appâter les investisseurs avec son fameux PND.

« Le pouvoir en face a plus de raison de s’inquiéter que nous. Adopter ce plan et penser qu’ils trouveront des investisseurs, sans avoir résolu la crise politique, c’est se leurrer, c’est brasser du vent. Quel investisseur va accepter de soutenir un plan de développement d’un pays politiquement instable? », s’interroge la Secrétaire générale de la CDPA.

Et d’ajouter : « Sur le fond, ce plan est conçu comme si nous n’avons pas de problèmes de gouvernance au Togo, alors que c’est la gouvernance qui chapeaute tout. On a beau vouloir imiter les pays, notamment le Rwanda. Mais le Rwanda a fait des miracles parce qu’à défaut de démocratie, le Rwanda a eu de la rigueur, une rigueur dont nous ne sommes pas capable ici au Togo. Comment voulez-vous mettre en oeuvre ce plan pendant que vous laissez les gens piller le pays, pourvu qu’ils vous fassent allégeance ? Ce n’est pas possible. Ce plan ne peut pas réussir parce que les conditions politiques qui sont des conditions préalables pour sa réussite ne sont pas réunies ».

Pour la Coordinatrice de la Coalition des 14, le PND ne fait pas partie des préoccupations des Togolais. « Les Togolais veulent d’abord que soit rapidement résolu les problèmes politiques qui constituent une hypothèque pour l’avenir de notre pays. Et c’est après cela qu’on pourra réfléchir ensemble pour le développement du pays », a-t-elle souligné.

Source : www.icilome.com