Annoncée depuis le 08 août par le Président de la Commission Jean-Claude Brou le 31 août, au plus tard pour clarifier les protagonistes sur l’application qui sera faite de la feuille de route, la venue des facilitateurs de la crise togolaise est finalement projetée sur le 09 septembre prochain.
Il est attendu de cette mission qu’elle vienne édifier clairement les acteurs sur les non-dits du document du 31 Juillet 2018 de sorte à mettre chacun devant ses responsabilités et éviter le plus possible des risques de blocages ou de divergences comme ce à quoi on assiste depuis le 08 août où la Commission Electorale nationale indépendante (Ceni) a choisi de poursuivre unilatéralement le processus vers les législatives en s’adossant juste sur la date du 20 décembre recommandée par la feuille de route.
Et rien que cette compréhension partisane contraint la mission annoncée pour le 09 Septembre à deux exigences : d’abord le niveau élevé de la divergence entre les acteurs demande que ce soit les chefs de l’Etat eux-mêmes qui viennent à Lomé le dimanche prochain, ensuite qu’ils prennent le temps d’étudier de fond en comble les propositions des deux parties afin de ne plus laisser aucune question en suspens, moins encore dans le flou.
Ces exigences s’imposent à plus forte raison que le Président de la Commission Jean Claude Brou, membre du Comité de Suivi recommandé par la feuille de route a déclaré, il y a quelques jours sur les antennes de nos confrères de la BBC, que « la date du 20 décembre qui a été arrêtée -pour les élections ndlr- sera respectée».
Pendant qu’on n’y est, la venue de cette mission semble apporter un pied de nez au ministre Gilbert Bawara qui, face à la non arrivée des facilitateurs dans le délai du 31 août, s’est presque moqué de la C14 la semaine dernière en ces termes « Nos concitoyens finiront par croire que les facilitateurs et leurs représentants sont des fantômes, alors que nous sommes face aux rêves de certains responsables de la coalition et des médias qui leur sont proches », a-t-il ironisé avant de renchérir « Certains prennent leurs rêves pour la réalité! Comme le disait Churchill, pour un responsable politique, il n’y a pas pire erreur que d’entretenir de faux espoirs, destinés à être balayés par les événements. Il serait bien que certains sortent des illusions et cessent d’entretenir de faux espoirs même si cela est destiné à leurs militants ».
Des propos du ministre homme de main de Faure qui sonnent comme une reprise en main de la crise par le pouvoir de Lomé. C’est dans ce sens que les lignes du document qui sortiront de la mission du 09 septembre auront l’obligation de dégager l’horizon pour les uns et les autres.
Source : www.icilome.com